afrique@listes.univ-lyon1.fr
[Top]

UNE ENQUETE FRANCAISE FOURNIT DES PREUVES DE L'IMPLICATION DE KAGAME DAN

To: <afrique@listes.univ-lyon1.fr>
Subject: UNE ENQUETE FRANCAISE FOURNIT DES PREUVES DE L'IMPLICATION DE KAGAME DANS L'ATTENTAT CONTRE L'EX-PRESIDENT
From: "SHEMA" <eugene.shema@wanadoo.fr>
Date: Thu, 11 Mar 2004 13:44:01 +0100 (Paris, Madrid)
Delivered-to: afrique@dns2.univ-lyon1.fr
References: <4050537E.000003.04020@SHIMAMUNGU>
 
 
RWANDA  10/3/2004 13:57
UNE ENQUETE FRANCAISE FOURNIT DES PREUVES DE L'IMPLICATION DE KAGAME DANS L'ATTENTAT CONTRE L'EX-PRESIDENT
Peace/Justice Peace/Justice, Standard

L?actuel président du Rwanda et ex-leader des rebelles du Front patriotique rwandais (FPR) Paul Kagamé serait le principal décisionnaire de l'attentat contre le chef d'Etat alors en charge Juvenal Habyarimana en avril 1994. C'est la conclusion à laquelle est parvenue la Division nationale antiterrorisme de la police judiciaire française dans un rapport consulté par Le Monde et dont le quotidien a livré des extraits dans son édition d'hier. Le dossier de 220 pages, a été remis le 30 janvier dernier au juge antiterrorisme Jean-Louis Bruguière, responsable de l'enquête sur l'attentat, qui a conclu la phase d'instruction. Le 6 avril d'il y a dix ans, des missiles sol-air, tirés de la zone de l'aéroport de la capitale Kigali, ont touché et détruit le Falcon 50 à bord duquel se trouvaient, en plus du président du Rwanda, son homologue burundais Cyprien Ntaryamira et des hauts responsables des deux pays. Selon le journal, le rapport final définit Kagamé ? à l'époque chef du FPR ? comme le principal décisionnaire de l'attentat, organisé par une douzaine de hauts commandants du FPR, le mouvement armé tutsi qui a pris le pouvoir en juillet 1994 après le génocide et qui est aujourd'hui encore à la direction du gouvernement de Kigali. L?enquête, rapporte encore Le Monde, se base sur une centaine de témoignages, des dizaines de commissions rogatoires et de nombreuses missions d'entraide judiciaire à l'étranger, grâce également à la collaboration de nombreux dissidents du FPR, actuellement exilés en lieu sûr. Parmi eux figureraient aussi quelques membres du "network commando", la structure clandestine placée directement sous les ordres du général Kagamé et chargée d'organiser le piège mortel qui s'est refermé sur Habyarimana. L?assassinat du chef d'Etat a été considéré comme un signal pour donner le coup d'envoi des massacres de masse de la part des extrémistes hutus et des milices interahamwe contre la minorité tutsie et de nombreux hutus modérés. Selon les données les plus accréditées, en trois mois ce sont entre 500.000 et 800.000 personnes qui ont été assassinées. Kagamé a toujours rejeté toute accusation, niant son implication dans l'attentat ou celle du FPR. Le chef d'Etat rwandais conteste également la compétence des juges de Paris (l'enquête a été ouverte début 98 sur demande des parents des pilotes du Falcon de Habyarimana, de nationalité française). Le magistrat antiterrorisme Bruguière, montre aussi du doigt l'ONU, qui aurait en partie fait obstruction aux enquêtes et conservé la "boîte noire" de l'avion présidentiel. Que risque Kagamé? Rien pour le moment selon une source citée par Le Monde qui rappelle que le président rwandais bénéficie de l'immunité parlementaire. C'est à présent au Parquet de Paris de décider de formuler, ou pas, des mandats de capture internationaux pour "homicide en relation à une action terroriste" contre une douzaine de hauts responsables actuellement au pouvoir à Kigali.[VV]

________________________________________________________________
  IncrediMail - La messagerie électronique a enfin évolué - Cliquer ici
<Prev in Thread] Current Thread [Next in Thread>