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Apres la Cote d'Ivoire... le Gabon ?

To: afrique@univ-lyon1.fr
Subject: Apres la Cote d'Ivoire... le Gabon ?
From: Mpkmount@aol.com
Date: Tue, 7 Dec 2004 11:50:42 EST
Delivered-to: afrique@dns2.univ-lyon1.fr
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La boîte de pandore est ouverte : ou comment Koulibaly veut solder la
présence française en Afrique noire ?
 

Après la Côte-d’Ivoire… le Gabon ?
 

Lundi 6 décembre 2004, 11h47
 
Koulibaly veut rediscuter la coopération d'Abidjan avec Paris
 

BORDEAUX (Reuters) - Le président de l'Assemblée nationale ivoirienne,
Mamadou Koulibaly, estime que les accords de coopération entre son pays et
Paris sont "caducs" et précise que la Côte d'Ivoire va se tourner vers la
Cour internationale de justice.
 
« L'essentiel, ce sont les accords de coopération. Ils datent de 1961 et ils
sont aujourd'hui caducs. Nous nous rendons bien compte qu'ils méritent
d'être rediscutés », déclare-t-il dans une interview au quotidien Sud-Ouest
de lundi.
 
« Pourquoi la France voudrait-elle, par exemple, que toutes les ressources
naturelles, tous les marchés publics, tous les projets de développement lui
soient attribués en priorité, avant tous les autres pays du monde ? Qu'elle
nous donne une seule raison. Pour le moment, on n'en a pas. »
 
« Pour les accords monétaires, c'est la même chose, nous sommes allés de
trahison en trahison », poursuit le numéro deux ivoirien. « Nous allons donc
dénoncer tous ces accords devant la Cour internationale de justice. Celle-ci
doit pouvoir dire si oui ou non la France a respecté sa part de traité. Si
ce n'est pas le cas, nous allons demander réparation. »
 
Pour Mamadou Koulibaly, « il ne s'agit pas d'un combat de la Côte d'Ivoire
contre la France mais de l'avenir de la coopération entre la France et
l'Afrique francophone. Demander à la France la fin du contrat colonial et la
liberté pour chacun d'organiser sa vie comme il l'entend ne fera pas de nous
des 'moins francophones' que d'autres ».
 
S'il pense que l'armée française « devrait immédiatement plier bagage et
rentrer en France », il estime également que « si les Gabonais pensent
qu'ils sont exempts de tout risque, c'est une erreur. Le jour où ils
voudront regarder de près comment leur pétrole est géré, ils trouveront sur
leur chemin l'Etat français ».
 
Pour lui, « les mêmes chars que nous avons à Abidjan seront à Libreville, au
nom de la "défense des intérêts français". Il en est de même pour les
Sénégalais. Ce qui arrive à la Côte d'Ivoire n'est pas un cas isolé »,
conclut-t-il.
 
 
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