Jacques Chirac et les affaires LEMONDE.FR | 13.02.02 |
11h47 • Mis à jour le 06.05.05 | 17h27
Introduction Les HLM de Paris Les lycées d'Ile-de-France Les
billets d'avion La propriété de Bity Statut pénal du chef de
l'état
AFP Mme Casetta faisait office de
trésorière officieuse du RPR Les lycées
d'Ile-de-France
L'enquête sur le trucage des marchés de rénovation des
lycées de la région Ile-de-France, ouverte en 1997, est la plus grosse
affaire de corruption politique de la Ve République. Tous les partis sont mis
en cause puisqu'entre 1990 et 1997, 560 millions de commissions se sont
évaporés en direction de leurs caisses : 1,2 % pour le RPR et le PR -
aujourd'hui Démocratie libérale - 0,8 % pour le Parti socialiste et le
Parti communiste. Pourtant, c'est l'image du chef de l'Etat qui est la
plus ternie. L'affaire ne s'est tournée vers M. Chirac qu'à la fin de
l'année 2000, avec les mises en examen de l'ancienne directrice
administrative du RPR, Louise-Yvonne Casetta, et de l'ex-directeur de cabinet
du maire de Paris, Michel Roussin, l'un des fidèles de longue date de Jacques
Chirac. Présenté comme le pivot du financement du RPR, lorsqu'il dirigeait
le cabinet de M. Chirac à la mairie de Paris, celui-ci a non seulement été
mis en examen pour complicité et recel de corruption, mais incarcéré, le
1er décembre 2000, à la prison de la Santé. Dans une ordonnance du 17
juillet 2001, le juge Armand Riberolles s'est déclaré "incompétent" pour
interroger M. Chirac, qu'il souhaitait questionner en qualité de témoin
assisté. Enfin, il a ordonné, le 11 février 2004, le renvoi en
correctionnelle des 47 personnes mises en examen dans ce dossier. L'affaire
ne devrait pas être jugée avant le début de l'année
2005.
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