Repère Jacques Chirac et les affaires LEMONDE.FR | 13.02.02 |
11h47 • Mis à jour le 06.05.05 | 17h27
Introduction Les HLM de Paris Les lycées d'Ile-de-France Les
billets d'avion La propriété de Bity Statut pénal du chef de
l'état
AFP Les "affaires" ont empoisonné le
septennat de M. Chirac Un président protégé par son
statut
Depuis son arrivée à l'Elysée en 1995, Jacques Chirac a été
directement et personnellement mis en cause à plusieurs reprises dans des
affaires qui touchent à ses anciennes fonctions de chef du RPR et de maire de
Paris (1977-1995). Des HLM de Paris aux emplois fictifs du RPR, des
"faux électeurs" aux billets d'avion payés en argent liquide, les "affaires"
ont mis en lumière l'univers d'un système politique. Le président a
toujours refusé de répondre aux juges, arguant que son statut de chef de
l'Etat l'en empêchait. Après plusieurs vifs débats entre partisans de cette
impunité de fait et ceux qui la dénonçaient, la Cour de cassation tranche la
question le 10 octobre 2001 : les poursuites "ne peuvent être exercées
pendant la durée du mandat présidentiel, la prescription de l'action publique
étant alors suspendue". Cette immunité absolue du président durant son mandat
a ainsi empêché les juges d'aller au-delà du soupçon. S'il quitte son
poste en 2007, M. Chirac pourrait donc devoir répondre de son passé. La Cour
de cassation a restreint la compétence présidentielle de la Haute Cour à
la seule "haute trahison" - une notion non définie dans la Constitution
mais qui ne comprend assurément pas la corruption et les détournements de
fonds ; ainsi seule la justice "ordinaire" serait compétente pour juger les
faits reprochés au chef de l'Etat.
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