Thu Feb 26 11:35:11 2004
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Date: Thu, 26 Feb 2004 10:57:19 EST
Subject: Trans. : [voix-humaine] [SATI] Le franc CFA : bal des hypocrites
To: afrique@univ-lyon1.fr
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26 Feb 2004 05:40:30 -0500
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Date: Thu, 26 Feb 2004 11:35:11 +0100
Subject: Re: [voix-humaine] [SATI] Le franc CFA : bal des hypocrites
Reply-To: voix-humaine@yahoogroupes.fr
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Le Franc CFA est la continuité de la domination coloniale. Monsieur
Alexandre Dzéla-Mpassy a raison car la Monnaie est le critère d'une
véritable souveraineté nationale et permet d'élaborer une véritable
politique économique conforme à nos aspirations.
Il a fait un excellent cours de vulgarisation économique. Ses analyses
sont excellentes et toujours étayées d'exemples locaux.
Cependant, la responsabilité de l' impérialisme français dans ce retard
de l'Afrique francophone communément appelé le pré-carré français a été
minorée. Et pourtant elle est majeure sans pour autant lui jeter la
totalité de l'anathème.
- En effet, comment expliquer que globalement les pays africains
anglophones sont plus développés économiquement et même dans le domaine
de l'éducation nationale que les pays du pré-carré ?
- Ces pays anglophones ont crée leurs monnaies nationales sans rétorsion
de l'ex-puissance coloniale, l'Angleterre. Alors que certaines
tentatives de création de monnaies en Guinée avec Sekou Touré, au Mali
avec Modibo Keita... ont suscité la foudre de la France voire même un
mise en quarantaine économique et politique de ces pays.
- Nous partageons certes la responsabilité de ce retard , mais si les
Masses Populaires de l'Afrique francophone pouvaient choisir en toute
liberté et démocratiquement nos dirigeants, nous aurons frappé belle
lurette nos monnaies ou une monnaie commune et élaborerons une politique
indépendante de développement et dans l'intérêt de nos besoins. Or, ce
qui n'est pas le cas dans ce pré-carré où tous nos dirigeants ont été
imposés, sacrés démocratiquement par des hold-up électoraux soutenus
économiquement et militairement par la françafrique.
Face à cette complicité , cette mauvaise foi et à l'hypocrisie des
pays des pays dits démocratiques qui cautionnement l'extermination de
nos peuples par leurs sbires qu'ils nous imposent, les Masses Populaires
doivent continuer de lutter par tous les moyens pour leur libération.
Cette libération ne sera que le résultat de très lourds sacrifices
humains.
Bien cordialement,
LEY-NGARDIGAL Djimadoum
SATI-Europe - Service Analyse et Traitement Informations a écrit :
> Le franc CFA : bal des hypocrites !
>
> On prête au fondateur de la 5ème république, le Général de Gaulle
> cette phrase fort juste et sensée : « La France n?a pas d?amis, mais
> n?a que des intérêts ». Que des Présidents français aient comme amis
> des chefs d?Etat africains, c?est du ressort du cercle privé. Mais en
> aucun cas, un Président français ne sacrifierait les intérêts de la
> France pour faire le bonheur des noirs africains.
>
>
> Depuis sa création, le Franc CFA a toujours été arrimé au Franc
> français.. Ce qui fait que la dévaluation de janvier 1994 était
> fonction du franc français. Comme nous le savons, cette monnaie
> n?existe plus, remplacée par l?euro. Le Franc CFA s?est donc retrouvé
> de fait arrimé à l?euro, monnaie qui tutoie le dollar US. Le franc CFA
> s?est retrouvé réévalué, perdant ainsi tout bénéfice, si bénéfice il y
> avait, de cette opération de 1994..
>
> Et voila les pays africains, ces comptoirs français d?Afrique qui se
> retrouvent dans la même situation qu?avant 1994. Configuration ayant
> conduit à la dévaluation. Au fait qu?est ce que la dévaluation ?
>
>
> Tous les manuels d?économie expliquent que la dévaluation d?une
> monnaie consiste à modifier à la baisse la parité officielle d'une
> monnaie par rapport à une autre monnaie de référence. C?est donc une
> mesure gouvernementale qui concrétise généralement la dépréciation de
> la monnaie, c'est à dire une perte constante de sa valeur par rapport
> aux autres monnaies.
>
> Par cette mesure, les gouvernements espèrent augmenter la
> compétitivité. En effet, puisque la valeur de la monnaie nationale
> baisse, il en résulte que :
>
> - Les prix en monnaie étrangère des produits exportés vont
> baisser et rendre ces produits plus compétitifs.
>
> - Les prix des produits à l'importation, exprimés en monnaie
> locale vont augmenter et donc rendre ces produits moins compétitifs.
>
> Ce qui aboutit normalement à une amélioration de la balance
> commerciale par la baisse des importations et la hausse des
> exportations. De plus, les produits importés étant plus chers, on
> assiste à une demande sur les produits domestiques. Cette mesure
> devant relancer l'activité économique du pays ayant dévalué.
>
> En revanche, que se passe-t-il lorsque le pays qui dévalue sa monnaie
> n?a pas des produits à exporter ? Ou encore, si ses importations sont
> structurellement supérieures aux exportations ? L?objectif de janvier
> 1994 était de relancer la compétitivité des produits africains sur le
> marché international, de réduire les déficits budgétaires, et ainsi de
> permettre la reprise de la croissance. Mais les premiers effets
> ressentis après janvier 1994 ont touché directement les populations.
> Du jour au lendemain en Afrique du Franc CFA, les prix à la
> consommation sont passés du simple au double, au triple. Sur le
> terrain, une conjonction de facteurs ont annihilé la plupart des
> retombées qui étaient attendues positives de la dévaluation.
>
>
> Or les exportations de ces pays sont de produits agricoles dont les
> prix d?achat ne sont pas garantis. Leurs cours ayant baissé
> régulièrement, la dévaluation a entraîné une diminution des recettes à
> l?exportation. Cela a donc entraîné un déficit budgétaire accru et
> augmenté la dette.
>
> Depuis la colonisation, la France s?est toujours servie de la théorie
> des échanges internationaux pour mettre les pays noirs africains dans
> une voie de garage. Une impasse. Toujours dans ces mêmes manuels
> d?économie, il nous est expliqué les fondements des échanges
> internationaux par les théories de libre-échange. Et nous avons :
>
> - La théorie de l'avantage absolu de A. Smith, qui nous
> explique qu?un pays se spécialise dans la production du bien pour
> lequel il possède un avantage absolu en matière de productivité. Il
> exporte ces biens et importe ceux pour lesquels sa productivité est
> inférieure par rapport aux autre pays.
>
> - La théorie de l'avantage comparatif de Ricardo, qui conseille
> que chaque pays se spécialise dans la production pour laquelle il
> dispose de la plus grande supériorité. Un pays se spécialise donc dans
> le bien pour lequel il a l'avantage comparatif le plus important.
>
> - La théorie de la dotation des facteurs de production de
> Heckscher et Ohlin qui nous éclaire dans le fait que les avantages
> comparatifs, donc les échanges internationaux sont liés à l'abondance
> des facteurs de production. Un pays exporte les biens qui se composent
> de facteurs de production qui sont peu chers pour lui et importe les
> biens qui se composent de facteurs de production trop chers.
>
> Ce n?est nullement que ces théories des termes d?échanges soient
> fausses, erronées, c?est seulement que les Africains ne les ont pas
> comprises.
>
>
> Le sous développement est d?essence mentale. Le développement
> économique ou industriel n?est que la traduction cristallisée,
> quantifiée d?une évolution mentale. Prenons en exemple les pays sud
> est asiatiques qu?on appelle les nouveaux dragons.
>
>
> NousNoirs Africains, oser espérer un instant si infime soit-il, que
> nous pouvons avoir des balances commerciales ou de paiements
> équilibrées ou excédentaires en étant présents sur le marché
> international avec des produits agricoles, c?est accepter de fait que
> nous n?avons rien compris de la mondialisation. Il ne peut y avoir des
> échanges équitables entre d?une part des biens à fracture
> technologiques permanentes et d?autre part des produits agricoles
> premiers et bruts. C?est aussi admettre que nos pays sont dans un
> cycle de mort lente et inéluctable.
>
> Nous sommes dans la mondialisation. La monnaie est l?unique attribut
> national, l?unique critère qui décrit le niveau d?indépendance d?un
> pays. Dans cette mondialisation, où personne ne peut définir ce qu?est
> une entreprise nationale, produire un bien agricole, si ce bien l?est
> aussi par un des pays industrialisés est une erreur monumentale. Tous
> les pays industrialisés accordent des subventions à leurs
> agriculteurs. Quand les U.S.A. accordent plus de 4 milliards de
> dollars à ses producteurs de coton, les producteurs burkinabés ont de
> fait perdu cette bataille. Tout comme la banane camerounaise ne peut
> lutter face à celle des Antilles françaises. Cela l?est aussi pour les
> produits fossiles, les minéraux ou le bois.
>
> Il faut aux Africains le courage d?envisager une autre voie, un autre
> schéma. Toute dévaluation ne pourra jamais être positivement
> accompagnée. Ce n?est nullement la dévaluation d?une monnaie que les
> Africains ne maîtrisent pas qui ferait qu?il y ait une évolution. Une
> richesse nationale se crée, elle ne se décrète pas.
>
> On ne peut pas continuellement accuser l?Occident de s?engraisser sur
> le dos des Africains. Il faudrait que nous Africains, nous nous
> posions des questions sur nos responsabilités. Comme, nul frémissement
> ne provient de ce continent quant à une réorientation du regard, des
> dévaluations se suivront, hypothéquant de plus belle ce continent et
> les générations à venir. Les importations vont s?amplifier, les
> exportations se raréfier, car ce sont des produits dont l?économie
> internationale ne veut pas. Et le but final n?est que la mort certaine
> de ces pays. Tant que les pays noirs africains vont importer des biens
> finis pour exporter des produits tirés de la nature, bois, pétrole,
> minerais, il n?y aura aucun espoir de développement.
>
>
> Je voudrai que Mes Frères africains fassent une comparaison entre deux
> biens :
> Qu?y a-t-il de commun entre une Peugeot 504 des années 1970 à la
> Peugeot 607 des années 2004 ? Hormis les quatre roues, la marque, il
> n?y a rien de commun.
>
> Prenons alors la cabosse de cacao dans les 1970 et comparons la, à
> celle des années 2004. Rien n?a changé. Là où l?Occident propose des
> biens modifiés technologiquement et en permanence, l?Afrique en est
> toujours à prélever à la nature.. Il n?y a pas de création.
>
> Pourquoi l?Afrique ne décolle-t-elle pas ? L?Occident a réussi le tour
> de force de placer le débat et la réflexion économique sur les termes
> d?échange qui étaient déjà en défaveur des pays africains. Il n?y a
> pas eu de rupture idéologique dans la réflexion des Africains noirs
> francophones après la colonisation. Une réflexion par rapport au désir
> de liberté, par rapport au désir d?estime de soi. Tant que les
> Africains resteront dans cette logique, la suite est déjà toute
> tracée.
>
> Il y a une différence entre le réel et le perçu. Comparons le pouvoir
> d?achat de la Corée du Sud et des pays africains noirs francophones
> dans les années 1960. Année des indépendances africaines accordées par
> la France et du système mis en place par cette puissance coloniale. Il
> y a 40 ans, le pouvoir d?achat de ces pays était supérieur à celui des
> Coréens. Aujourd?hui, celui des Coréens du Sud est 20 fois supérieur à
> celui des africains. La responsabilité des Africains est engagée.
> Chaque peuple doit se battre pour lui- même. L?extraversion des
> économies a été exploitée par les multinationales mais aussi par les
> élites nationales dont la principale préoccupation est le pouvoir et
> l?apparat. Il n?y a pas encore conscience du développement comme
> dignité humaine. L?Afrique a perdu son intérêt géopolitique. Dans le
> discours de la Baule, F. Mitterrand avait demandé à l?Afrique un
> processus de démocratisation alors qu?elle n?avait jamais pratiqué la
> Démocratie. Il y a certes une responsabilité africaine mais qu?on a
> encouragée par intérêt. L?Afrique n?intéresse plus et l?Afrique
> n?intéresse plus sur le plan stratégique. L?Afrique est marginalisée
> économiquement et géostratégiquement. L?Afrique est en retard, mais en
> retard par rapport à quoi ? Par rapport à son développement mental.
> Comment comprendre que dans toutes les capitales roulent sur des
> routes qui n?en sont pas des voitures d?un luxe insolent ? Une
> fonction de satisfaction n?est pas maximisée lorsque une voiture de
> luxe roule sur des nids de poule toute la journée. Celle de l?Africain
> l?est lorsqu?il se sent vu dans une voiture de luxe. L?apparat, le
> clinquant. Même si celle-ci s?embourbe tous les cinq kilomètres. La
> colonisation est un système mental. C?est une forme de totalitarisme
> d?un esprit perverti.
>
> Le sous-développement est mental. Faut-il pour autant psychanalyser
> tous ces africains francophones, afin qu?ils comprennent que la France
> défend des intérêts qui ne sont pas les leurs. Mêmes si ces africains
> sont francophones.
>
>
> Alexandre Dzéla-Mpassy (dzempa@tiscali.fr)
>
> Économiste
>
>
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> VISITER LES SITES INTERNET CI-APRES :
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<body link="#0000FF" vlink="#800080" lang="FR">
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify"><b><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1>Le
Franc CFA est la continuité de la domination coloniale. Monsieur
Alexandre Dzéla-Mpassy a raison car la Monnaie est le critère
d'une véritable souveraineté nationale et permet d'élaborer
une véritable politique économique conforme à
nos aspirations.</font></font></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify"><b><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1></font></font></b></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1>Il
a fait un excellent cours de vulgarisation économique. Ses analyses
sont excellentes et toujours étayées d'exemples
locaux.</font></font>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1>Cependant,
la responsabilité de l' impérialisme français dans
ce retard de l'Afrique francophone communément appelé
le pré-carré français a été minorée.
Et pourtant elle est majeure sans pour autant lui jeter la totalité
de l'anathème.</font></font></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1></font></font></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1>-
En effet, comment expliquer que globalement les pays africains anglophones
sont plus développés économiquement et même
dans le domaine de l'éducation nationale que les pays du
pré-carré
?</font></font>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1></font></font></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1>-
Ces pays anglophones ont crée leurs monnaies nationales sans
rétorsion
de l'ex-puissance coloniale, l'Angleterre. Alors que certaines tentatives
de création de monnaies en Guinée avec Sekou Touré,
au Mali avec Modibo Keita... ont suscité la foudre de la France
voire même un mise en quarantaine économique et politique
de ces pays.</font></font>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1></font></font></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1>-
Nous partageons certes la responsabilité de ce retard , mais si
les Masses Populaires de l'Afrique francophone pouvaient choisir
en toute liberté et démocratiquement nos dirigeants, nous
aurons frappé belle lurette nos monnaies ou une monnaie commune
et élaborerons une politique indépendante de
développement
et dans l'intérêt de nos besoins. Or, ce qui n'est pas le
cas dans ce pré-carré où tous nos dirigeants ont
été
imposés, sacrés démocratiquement par des hold-up
électoraux soutenus économiquement et militairement par la
françafrique.</font></font>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1></font></font></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1>Face
à cette complicité , cette mauvaise foi et à
l'hypocrisie des pays des pays dits démocratiques qui cautionnement
l'extermination de nos peuples par leurs sbires qu'ils nous imposent, les
Masses Populaires doivent continuer de lutter par tous les moyens
pour leur libération. Cette libération ne sera que le
résultat
de très lourds sacrifices humains.</font></font>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1></font></font></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1>Bien
cordialement,</font></font>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1></font></font></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><b><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1>LEY</font>-<font size=-1>NGARDIGAL
Djimadoum</font></font></b>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1></font></font></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font
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<div class="MsoNormal" style="text-align:justify"><b><font
face="Arial,Helvetica"><font size=-1></font></font></b></div>
<p>SATI-Europe - Service Analyse et Traitement Informations a écrit
:
<blockquote TYPE=CITE>
<div class=Section1>
<h2>
<b><font face="Times New Roman"><font size=+2>Le franc CFA : bal des hypocrites
!</font></font></b></h2>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>On
prête au fondateur de la 5ème république, le
Général
de Gaulle cette phrase fort juste et sensée : <i>« La France
n?a pas d?amis, mais n?a que des intérêts ».</i> Que
des Présidents français aient comme amis des chefs d?Etat
africains, c?est du ressort du cercle privé. Mais en aucun cas,
un Président français ne sacrifierait les intérêts
de la France pour faire le bonheur des noirs africains.</font></font></div>
<div class="MsoNormal"
style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>Depuis
sa création, le Franc CFA a toujours été arrimé
au Franc français.. Ce qui fait que la dévaluation de janvier
1994 était fonction du franc français. Comme nous le savons,
cette monnaie n?existe plus, remplacée par l?euro. Le Franc CFA
s?est donc retrouvé de fait arrimé à l?euro, monnaie
qui tutoie le dollar US. Le franc CFA s?est retrouvé
réévalué,
perdant ainsi tout bénéfice, si bénéfice il
y avait, de cette opération de 1994..</font></font>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>Et
voila les pays africains, ces comptoirs français d?Afrique qui se
retrouvent dans la même situation qu?avant 1994. Configuration ayant
conduit à la dévaluation. Au fait qu?est ce que la
dévaluation
?</font></font>
<div class="MsoNormal"
style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>Tous
les manuels d?économie expliquent que la dévaluation d?une
monnaie consiste à modifier à la baisse la parité
officielle d'une monnaie par rapport à une autre monnaie de
référence.
C?est donc une mesure gouvernementale qui concrétise
généralement
la dépréciation de la monnaie, c'est à dire une perte
constante de sa valeur par rapport aux autres monnaies. </font></font><a
NAME="$buts"></a>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>Par
cette mesure, les gouvernements espèrent augmenter la
compétitivité.
En effet, puisque la valeur de la monnaie nationale baisse, il en résulte
que :</font></font>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font face="Trebuchet MS"><font
size=-1>-
Les prix en monnaie étrangère des produits exportés
vont baisser et rendre ces produits plus
compétitifs. </font></font></span>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font face="Trebuchet MS"><font
size=-1>-
Les prix des produits à l'importation, exprimés en monnaie
locale vont augmenter et donc rendre ces produits moins
compétitifs.</font></font>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>Ce
qui aboutit normalement à une amélioration de la balance
commerciale par la baisse des importations et la hausse des exportations.
De plus, les produits importés étant plus chers, on assiste
à une demande sur les produits domestiques. Cette mesure devant
relancer l'activité économique du pays ayant
dévalué.</font></font>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>En
revanche, que se passe-t-il lorsque le pays qui dévalue sa monnaie
n?a pas des produits à exporter ? Ou encore, si ses importations
sont structurellement supérieures aux exportations ? L?objectif
de janvier 1994 était de relancer la compétitivité
des produits africains sur le marché international, de réduire
les déficits budgétaires, et ainsi de permettre la reprise
de la croissance. Mais les premiers effets ressentis après janvier
1994 ont touché directement les populations. Du jour au lendemain
en Afrique du Franc CFA, les prix à la consommation sont passés
du simple au double, au triple. Sur le terrain, une conjonction de facteurs
ont annihilé la plupart des retombées qui étaient
attendues positives de la dévaluation.</font></font>
<div class="MsoNormal"
style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>Or
les exportations de ces pays sont de produits agricoles dont les prix d?achat
ne sont pas garantis. Leurs cours ayant baissé
régulièrement,
la dévaluation a entraîné une diminution des recettes
à l?exportation. Cela a donc entraîné un déficit
budgétaire accru et augmenté la dette.</font></font>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>Depuis
la colonisation, la France s?est toujours servie de la théorie des
échanges internationaux pour mettre les pays noirs africains dans
une voie de garage. Une impasse. Toujours dans ces mêmes manuels
d?économie, il nous est expliqué les fondements des
échanges
internationaux par les théories de libre-échange. Et nous
avons :</font></font>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font face="Trebuchet MS"><font
size=-1><i>-
La théorie de l'avantage absolu de A. Smith,</i> qui nous explique
qu?un pays se spécialise dans la production du bien pour lequel
il possède un avantage absolu en matière de productivité.
Il exporte ces biens et importe ceux pour lesquels sa productivité
est inférieure par rapport aux autre pays.</font></font>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><i><font face="Trebuchet
MS"><font size=-1>-
La théorie de l'avantage comparatif de Ricardo,</font></font></i><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>
qui conseille que chaque pays se spécialise dans la production pour
laquelle il dispose de la plus grande supériorité. Un pays
se spécialise donc dans le bien pour lequel il a l'avantage comparatif
le plus important.</font></font>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><i><font face="Trebuchet
MS"><font size=-1>-
La théorie de la dotation des facteurs de production de Heckscher
et Ohlin </font></font></i><font face="Trebuchet MS"><font size=-1>qui
nous éclaire dans le fait que les avantages comparatifs, donc les
échanges internationaux sont liés à l'abondance des
facteurs de production. Un pays exporte les biens qui se composent de facteurs
de production qui sont peu chers pour lui et importe les biens qui se composent
de facteurs de production trop chers.</font></font>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>Ce
n?est nullement que ces théories des termes d?échanges soient
fausses, erronées, c?est seulement que les Africains ne les ont
pas comprises.</font></font>
<br>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>Le
sous développement est d?essence mentale. Le développement
économique ou industriel n?est que la traduction cristallisée,
quantifiée d?une évolution mentale. Prenons en exemple les
pays sud est asiatiques qu?on appelle les nouveaux dragons.</font></font>
<br>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>NousNoirs
Africains, oser espérer un instant si infime soit-il, que nous pouvons
avoir des balances commerciales ou de paiements équilibrées
ou excédentaires en étant présents sur le marché
international avec des produits agricoles, c?est accepter de fait que nous
n?avons rien compris de la mondialisation. Il ne peut y avoir des
échanges
équitables entre d?une part des biens à fracture technologiques
permanentes et d?autre part des produits agricoles premiers et bruts. C?est
aussi admettre que nos pays sont dans un cycle de mort lente et
inéluctable.</font></font>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>Nous
sommes dans la mondialisation. La monnaie est l?unique attribut national,
l?unique critère qui décrit le niveau d?indépendance
d?un pays. Dans cette mondialisation, où personne ne peut définir
ce qu?est une entreprise nationale, produire un bien agricole, si ce bien
l?est aussi par un des pays industrialisés est une erreur monumentale.
Tous les pays industrialisés accordent des subventions à
leurs agriculteurs. Quand les U.S.A. accordent plus de 4 milliards de dollars
à ses producteurs de coton, les producteurs burkinabés ont
de fait perdu cette bataille. Tout comme la banane camerounaise ne peut
lutter face à celle des Antilles françaises. Cela l?est aussi
pour les produits fossiles, les minéraux ou le bois.</font></font>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>Il
faut aux Africains le courage d?envisager une autre voie, un autre
schéma.
Toute dévaluation ne pourra jamais être positivement
accompagnée.
Ce n?est nullement la dévaluation d?une monnaie que les Africains
ne maîtrisent pas qui ferait qu?il y ait une évolution. Une
richesse nationale se crée, elle ne se décrète
pas.</font></font>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>On
ne peut pas continuellement accuser l?Occident de s?engraisser sur le dos
des Africains. Il faudrait que nous Africains, nous nous posions des questions
sur nos responsabilités. Comme, nul frémissement ne provient
de ce continent quant à une réorientation du regard, des
dévaluations se suivront, hypothéquant de plus belle ce continent
et les générations à venir. Les importations vont
s?amplifier, les exportations se raréfier, car ce sont des produits
dont l?économie internationale ne veut pas. Et le but final n?est
que la mort certaine de ces pays. Tant que les pays noirs africains vont
importer des biens finis pour exporter des produits tirés de la
nature, bois, pétrole, minerais, il n?y aura aucun espoir de
développement.</font></font>
<div class="MsoNormal"
style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>Je
voudrai que Mes Frères africains fassent une comparaison entre deux
biens :</font></font>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font face="Trebuchet
MS"><font size=-1>Qu?y
a-t-il de commun entre une Peugeot 504 des années 1970 à
la Peugeot 607 des années 2004 ? Hormis les quatre roues, la marque,
il n?y a rien de commun.</font></font></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font face="Trebuchet MS"><font
size=-1>Prenons
alors la cabosse de cacao dans les 1970 et comparons la, à celle
des années 2004. Rien n?a changé. Là où l?Occident
propose des biens modifiés technologiquement et en permanence, l?Afrique
en est toujours à prélever à la nature.. Il n?y a
pas de création.</font></font>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>Pourquoi
l?Afrique ne décolle-t-elle pas ? L?Occident a réussi le
tour de force de placer le débat et la réflexion économique
sur les termes d?échange qui étaient déjà en
défaveur des pays africains. Il n?y a pas eu de rupture
idéologique
dans la réflexion des Africains noirs francophones après
la colonisation. Une réflexion par rapport au désir de
liberté,
par rapport au désir d?estime de soi. Tant que les Africains resteront
dans cette logique, la suite est déjà toute
tracée.</font></font>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>Il
y a une différence entre le réel et le perçu. Comparons
le pouvoir d?achat de la Corée du Sud et des pays africains noirs
francophones dans les années 1960. Année des indépendances
africaines accordées par la France et du système mis en place
par cette puissance coloniale. Il y a 40 ans, le pouvoir d?achat de ces
pays était supérieur à celui des Coréens.
Aujourd?hui,
celui des Coréens du Sud est 20 fois supérieur à celui
des africains. La responsabilité des Africains est engagée.
Chaque peuple doit se battre pour lui- même. L?extraversion des
économies
a été exploitée par les multinationales mais aussi
par les élites nationales dont la principale préoccupation
est le pouvoir et l?apparat. Il n?y a pas encore conscience du
développement
comme dignité humaine. L?Afrique a perdu son intérêt
géopolitique. Dans le discours de la Baule, F. Mitterrand avait
demandé à l?Afrique un processus de démocratisation
alors qu?elle n?avait jamais pratiqué la Démocratie. Il y
a certes une responsabilité africaine mais qu?on a encouragée
par intérêt. L?Afrique n?intéresse plus et l?Afrique
n?intéresse plus sur le plan stratégique. L?Afrique est
marginalisée
économiquement et géostratégiquement. L?Afrique est
en retard, mais en retard par rapport à quoi ? Par rapport à
son développement mental. Comment comprendre que dans toutes les
capitales roulent sur des routes qui n?en sont pas des voitures d?un luxe
insolent ? Une fonction de satisfaction n?est pas maximisée lorsque
une voiture de luxe roule sur des nids de poule toute la journée.
Celle de l?Africain l?est lorsqu?il se sent vu dans une voiture de luxe.
L?apparat, le clinquant. Même si celle-ci s?embourbe tous les cinq
kilomètres. La colonisation est un système mental. C?est
une forme de totalitarisme d?un esprit perverti.</font></font>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:14.2pt"><font
face="Trebuchet MS"><font size=-1>Le
sous-développement est mental. Faut-il pour autant psychanalyser
tous ces africains francophones, afin qu?ils comprennent que la France
défend des intérêts qui ne sont pas les leurs. Mêmes
si ces africains sont francophones.</font></font>
<br>
<div class="MsoNormal" style="text-align:justify"></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font face="Trebuchet MS"><font
size=-1><b>Alexandre
Dzéla-Mpassy</b> (<a
href="mailto:dzempa@tiscali.fr";>dzempa@tiscali.fr</a>)</font></font>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><font face="Trebuchet MS"><font
size=-1>Économiste</font></font></div>
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