Sat Feb 14 02:57:19 2004
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by dns2.univ-lyon1.fr (Postfix) with ESMTP id 2C4A036654F
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[134.214.101.250])
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Date: Wed, 18 Feb 2004 06:33:48 EST
Subject: Trans. : [voix-humaine] LETTRE DU GENERAL NGOUELONDELE AU PRESIDENT
SASSOU NG...
To: afrique@dns2.univ-lyon1.fr
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Feb 2004 20:58:53 -0500
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Fri, 13 Feb 2004 20:58:16 -0500
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Received: from [66.218.67.192] by n35.grp.scd.yahoo.com with NNFMP; 14 Feb 2004
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X-Apparently-To: voix-humaine@yahoogroupes.fr
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by relay-5m.club-internet.fr (Postfix) with SMTP
id 48424E078; Sat, 14 Feb 2004 02:57:30 +0100 (CET)
To: Congonewsbzv <congonewsbzv@yahoogroupes.fr>,
Voix-humaine <voix-humaine@yahoogroupes.fr>,
Afridemo <afridemo@clubs.voila.fr>,
Nowomanocry <nowomanocry@clubs.voila.fr>,
Reseau <reseau@lists.nothingness.org>
X-Priority: 1
X-Mailer: Gaston 2.6.9
Message-Id: <20040214015730.48424E078@relay-5m.club-internet.fr>
X-eGroups-Remote-IP: 194.158.104.44
From: voxhumana <voxhumana@club-internet.fr>
X-Yahoo-Profile: cicopfr
MIME-Version: 1.0
Mailing-List: list voix-humaine@yahoogroupes.fr; contact
voix-humaine-owner@yahoogroupes.fr
Delivered-To: mailing list voix-humaine@yahoogroupes.fr
Precedence: bulk
List-Unsubscribe: <mailto:voix-humaine-unsubscribe@yahoogroupes.fr>
Date: Sat, 14 Feb 2004 02:57:19 +0100
Subject: [voix-humaine] LETTRE DU GENERAL NGOUELONDELE AU PRESIDENT SASSOU
NGUESSO : TRES ACCABLANTE !
Reply-To: voix-humaine@yahoogroupes.fr
Content-Type: text/plain; charset=ISO-8859-1
Content-Transfer-Encoding: quoted-printable
X-AOL-IP: 66.218.66.103
NOS COMPATRIOTES DU NORD BOUGENT (*)
Dans une lettre non dat=E9e, mais probablement r=E9dig=E9e en 2003, l'un d'=
entre
eux et non des moindres, le g=E9n=E9ral de brigade, Emmanuel
Ngouelond=E9l=E9-Mongo, s'adresse au pr=E9sident Sassou Nguesso. Quel en es=
t le
constat ? Il y expose les raisons qui l'ont fait r=E9agir et retrace les
faits ci-apr=E8s :
1 - Les motivations qui l'ont conduit =E0 r=E9diger cette lettre;
2 - Le rappel des faits;
3 - La travers=E9e du d=E9sert de Sassou Nguesso;
4 - Le tournant post-conflit;
5 - La d=E9rive militaire;
6 - La d=E9rive sur le plan de l'administration et de l'autorit=E9 de l'Eta=
t;
7 - La d=E9rive au niveau des conditions de s=E9jour des =E9trangers;
8 - La d=E9rive sur le plan =E9conomique et social;
9 - La d=E9rive sur le plan sanitaire;
10 - L'effondrement du syst=E8me =E9ducatif.
Toute proportion gard=E9e, le constat est tr=E8s s=E9v=E8re et sans appel. =
Mais
dans un pays o=F9 s=E9vit un r=E9gime sans objectivit=E9 ni d'esprit de
discernement, l'on ne serait nullement =E9tonn=E9 que notre compatriote qui
tire la sonnette d'alarme soit accus=E9 de tous les maux. Heureusement qu'il
est originaire du Nord-Congo, de la m=EAme tribu que Sassou NGuesso et un de
ses vieux compagnons depuis le mono. Sinon, il lui serait arriv=E9 les pires
ennuis et, comme le r=E9gime sait le pratiquer, il ne serait pas surprenant
d'apprendre qu'il a =E9t=E9 enlev=E9 et port=E9 disparu. Car Sassou Nguesso=
n'aime
pas ceux qui le toisent. Mais l'auteur est Mbochi, il ne lui arrivera donc
rien du tout.
Hallucinant ! A croire que le Congo est envahi par des extra-terrestres
dont le but est la destruction du pays tout entier. En clair, le g=E9n=E9ral
Ngou=E9lond=E9l=E9-Mongo ne voudrait-il pas dire : "A quoi sert-il d'exterm=
iner
des populations enti=E8res (g=E9nocide) si c'est pour aboutir =E0 un tel r=
=E9sultat
caract=E9ris=E9 par la corruption, l'impunit=E9, la mauvaise gouvernance, p=
lut=F4t
l'incapacit=E9 qui repose sur la prise de conscience qui engendre la peur
d'=EAtre all=E9 trop loin dans le crime ?".
(*) - Cette note est de notre r=E9daction ( CONGONEWSBZV - CONGONEWS
BRAZZAVILLE ). Nous demandons =E0 tous ceux et celles des organisations, des
Journalistes qui en seront en possession de bien vouloir la publier, la
dispatcher aussi loin que possible et, peut-=EAtre, de la traduire en angla=
is
afin que le monde entier le sache. Nous avons pu v=E9rifier. Le document
ci-apr=E8s est authentique. M=EAme =E0 Brazzaville, tout le monde la recher=
che et
court apr=E8s pour l'obtenir. Le r=E9gime en place fait tout pour le bloquer
par tous les moyens. Maintenant c'est =E0 vous toutes et tous de jouer. Mer=
ci
!
=97=97=97=97=97=97=97=97=97=97=97=97=97=97=97=97=97=97=97=97=96=97=97=97=97
G=E9n=E9ral de Brigade Emmanuel Ngou=E9lond=E9l=E9-Mongo
106, rue Yakoumas
Brazzaville
A Monsieur le Pr=E9sident de la R=E9publique du Congo
Monsieur le Pr=E9sident,
La crise que vit notre pays, le Congo, depuis 1993 =E0 nos jours, et plus
particuli=E8rement depuis la p=E9riode de la deuxi=E8me transition de 1997 =
=E0
2002, m'oblige =E0 sortir de mon devoir d'obligation de r=E9serve. Evidemme=
nt
je n'accuse pas comme Emile Zola dans l'affaire Dreyfus, mais je lance un
cri d'alarme.
En vous adressant cette lettre, j'imagine d'ores et d=E9j=E0 le toll=E9, les
commentaires et les supputations qu'elle va susciter au tour de vous, parmi
les prot=E9g=E9s et les privil=E9gi=E9s de la R=E9publique. J'imagine les v=
oix qui
vont s'=E9lever =E7a et l=E0 pour s'indigner de ce que j'ai manqu=E9 =E0 mo=
n devoir
de r=E9serve.
1.=97LES MOTIVATIONS
Oui, Monsieur le Pr=E9sident, je le fais exceptionnellement parce que, tout
en observant mes devoirs d'officier g=E9n=E9ral et d'ancien responsable des
Services Sp=E9ciaux, il y a aussi devant la Nation, l'histoire et les
g=E9n=E9rations futures, le sens de la R=E9publique et de la Patrie qui s'i=
mpose
=E0 moi, autant qu'=E0 tous ceux qui vous entourent au niveau des Instituti=
ons
de l'Etat, mais qui n'osent pas, par pure hypocrisie ou pour des int=E9r=EA=
ts
mat=E9riels, dire des v=E9rit=E9s pourtant tangibles, de peur de perdre les
privil=E8ges acquis aupr=E8s de vous.
Oui, en raison des grandes responsabilit=E9s que vous m'aviez confi=E9es =
=E0 la
t=EAte des Services Sp=E9ciaux, responsabilit=E9s que je crois avoir assum=
=E9es
pleinement =E0 vos c=F4t=E9s pendant douze ann=E9es sous votre premier mand=
at =E0 la
magistrature supr=EAme, face =E0 l'=E9tat de mis=E8re que vit notre peuple,=
de
rompre le silence que je m'=E9tais impos=E9.
Oui, monsieur le Pr=E9sident, si j'ai d=E9cid=E9 de m'adresser =E0 vous dan=
s ces
circonstances tr=E8s difficiles et sans pr=E9c=E9dents que traverse notre p=
ays,
confront=E9 depuis une d=E9cennie au cycle infernal des guerres civiles
r=E9currentes, avec le d=E9sarroi et les =E9preuves toujours plus douloureu=
ses
pour l'=E9crasante majorit=E9 de nos populations d=E9boussol=E9es, c'est au=
ssi au
nom d'une fraternit=E9 qu'ensemble nous avons forg=E9e et v=E9cue autour du
d=E9funt Commandant Marien Ngouabi. En effet, comment ne pas vous rappeler,
en ce moment grave et plein d'=E9motion, les risques encourus aux c=F4t=E9s=
de
Marien Ngouabi, notre compagnon, pour accoplir notre devoir citoyen face
aux multiples p=E9rils qui mena=E7aient d=E9j=E0 les int=E9r=EAts vitaux de=
la Nation.
Enfin ma d=E9cision est motiv=E9e par des raisons d'=E9thique li=E9es =E0 ma
formation de gendarme, c'est-=E0-dire d'homme de l'ordre et d'=E9quit=E9. C=
ar,
pour tant de nobles missions et de devoirs accomplis au nom de la
R=E9publique, je ne pouvais plus me taire et supporter de voir longtemps le
Congo, dont vous avez durant douze ans su rehausser l'image hors fronti=E8r=
es
nationales, marcher =E0 reculons.=20
II.=97RAPPELS
Face =E0 notre jeunesse innocente, mais d=E9sesp=E9r=E9e, victime du ch=F4m=
age devenu
chronique et condamn=E9e =E0 l'ex=E9cution des basses besognes des milices
priv=E9es, comment refuserai-je de t=E9moigner qu'aux c=F4t=E9s de Marien N=
gouabi,
notre compagnon, jusqu'au moment o=F9 vous deveniez Pr=E9sident de la
R=E9publique, Chef de l'Etat en 1979, je vous ai connu comme un homme
incarnant l'ordre et respectueux de l'ordre.
Vous avez toujours =E9t=E9 un homme d'=E9quit=E9 et de droiture, un homme
profond=E9ment acquis aux valeurs de la R=E9publique. Hier vous veilliez sur
tout et =E0 tout sur l'ensemble du territoire national. Vous =E9tiez ce vrai
chef de village qui ne voit jamais le diable.
Quelques faits ci-apr=E8s, =E0, priori banals mais pleins de signification
illustrent ce que je garde de votre forte personnalit=E9 et qui vous
caract=E9risait =E0 l'=E9poque.
En douze ans de 1979 =E0 1992, aux fonctions de Pr=E9sident de la R=E9publi=
que,
Chef de l'Etat, je vous ai vu vous investir personnellement pour la
propret=E9 de Brazzaville; je vous ai vu r=E9agir parce qu'=E0 certains end=
roits
de la capitale, le gazon n'=E9tait pas tondu; je vous ai vu r=E9agir
=E9nergiquement parce qu'en passant en escorte pr=E9sidentielle, vous aviez
aper=E7u des militaires mal habill=E9s se balader en plein centre ville; je
vous ai vu allergique aux ordures m=E9nag=E8res qui tra=EEnaient ici et l=
=E0 dans
Brazzaville; je vous ai vu rentrant d'un voyage officiel interpeller le
Maire de la ville de l'=E9poque Gabriel Emouengue, parce que la haie s=E9pa=
rant
les deux voies du boulevard de Maya-Maya n'=E9tait pas tondue; je vous ai vu
rentrant d'un voyage de l'=E9tranger interpeller l'ancien Maire Jules
Okabando pour lui faire remarquer que la ville capitale =E9tait sale.
Depuis votre retour =E0 la t=EAte de l'Etat, du fait de la guerre, =AB BRAZ=
ZA LA
VERTE =BB est devenue =ABBRAZZA LA POUBELLE=BB exception faites des p=E9rio=
des
=E9ph=E9m=E8res du FESPAM.
Sur la Corniche, ce magnifique don de la coop=E9ration franco-congolaise,
derri=E8re l'ancien Etat Major G=E9n=E9ral des Forces Arm=E9es Congolaises,=
non
loin de la Mairie Centrale, une =E9norme poubelle s'est constitu=E9e au fil=
du
temps. Elle s'est d=E9velopp=E9e durant toute l'ann=E9e 2002 sans d=E9ranger
personne. Plus loin, en face du Palais de Justice, au pied du panneau
=ABAuberge de la Justice=BB, =E0 c=F4t=E9 de l'ancien immeuble Air-France, =
une autre
poubelle de grande envergure a =E9t=E9 =E9rig=E9e. L=E0 aussi, elle ne d=E9=
range
personne, surtout pas les magistrats.
En douze ans, je vous ai vu, le b=E2ton et la carotte =E0 la main, sanction=
nant
les mauvais, r=E9compensant les bons. Beaucoup de Congolais se souviendront
avec moi de vos slogans de l'=E9poque et qui n'=E9taient pas de la pure
publicit=E9. Vous disiez, je vous cite : =AB il nous faut vivre durement
aujourd'hui pour mieux vivre demain =BB. Vous disiez aussi, je vous cite
encore : =AB il ne faut pas que pendant qu'on serre la ceinture ici, l=E0, =
on
soit en train de la desserrer parce que l'on a trop mang=E9 =BB. Il n'y ava=
it =E0
cette poque ni arrogance, ni gaspillage autour de vous, vous =E9tiez
vous-m=EAme un exemple permanent.
Pendant douze ans sous votre direction, je n'ai pas vu des ministres de la
R=E9publique d=E9filer au Tr=E9sor et attendre des quart d'heures avant d'=
=EAtre
re=E7us par le Tr=E9sorier Payeur G=E9n=E9ral; je n'ai pas non plus vu cert=
ains
officiers sup=E9rieurs et g=E9n=E9raux se confondre aux civils dans les cou=
loirs
du Tr=E9sor. Qu'allaient-ils y faire ?
Oui, sous votre direction pendant la transition flexible certains
dirigeants nous ont offert ce spectacle curieux et d=E9solant.
Hier pendant le mono, les cadres du Parti Congolais du Travail (PCT) et les
autres citoyens avaient plus de crainte qu'aujourd'hui en d=E9mocratie, alo=
rs
que ce devrait =EAtre tout le contraire. Les cadres du PCT qui se mettaient=
=E0
construire une ou deux villas =E9taient interpell=E9s en pleine session du
Comit=E9 Central par la Commission de Contr=F4le et de V=E9rification pour
justifier leur =AB embougeoisement =BB. Pour de tels motifs, les autres
citoyens =E9taient quant =E0 eux interpell=E9s par la S=E9curit=E9 d'Etat. =
Mais
aujourd'hui, o=F9 le pouvoir est cens=E9 =EAtre exerc=E9 par le peuple et p=
our le
peuple, plus personne n'a peur. Pire, les prot=E9g=E9s et privil=E9gi=E9s d=
e la
R=E9publique agissant au nom du pouvoir, narguent le peuple par l'=E9difica=
tion
par-ci et par-l=E0 de v=E9ritables =EElots (=85), un oc=E9an de mis=E8re.
Je rends cependant hommage =E0 votre attitude pendant le tournant historique
du pays qui marque la rupture entre l'=E9poque du du Parti unique et celle =
du
multipartisme. Cet =E9v=E9nement ne vous a pas fait d=E9partir de votre cal=
me
habituel et de votre sens du devoir national. En effet, malgr=E9 les injures
de toutes sortes =E0 la Conf=E9rence Nationale Souveraine, et une transition
qui vous a d=E9pouill=E9 de tous les pouvoirs de Chef de l'Ex=E9cutif, vous=
avez
laiss=E9 le processus d=E9mocratique aller jusqu'=E0 son terme, c'est-=E0-d=
ire
jusqu'=E0 l'=E9lection de votre successeur, le Pr=E9sident Pascal Lissouba,=
=E0 la
magistrature supr=EAme. Mieux, vous avez contribu=E9 =E0 son =E9lection en
soutenant sa candidature au deuxi=E8me tour.
III.=97LA TRAVERSEE DU DESERT
Cinq ann=E9es durant apr=E8s l'=E9lection du pr=E9sident Lissouba en 1992, =
vous
avez connu la travers=E9e du d=E9sert. A ce sujet, le pr=E9sident Houphou=
=EBt
Boigny disait que la d=E9faite est toujours orpheline. Et cela s'est v=E9ri=
fi=E9
de 1992 =E0 1997, o=F9, dans votre caravane, il n'y avait plus beaucoup d'a=
mis
ni de copains. On les comptait sur le bout des doigts, il n'y avait plus de
griots, plus de courtisans. Il n'y avait plus que Madame Antoinette Sassou
Nguesso, votre =E9pouse, vos enfants, vos neveux, vos deux fr=E8res a=EEn=
=E9s
Valentin et Maurice et vos fid=E8les collaborateurs Pierre Oba et Ngouya
Tsenzele. Tous les courtisans et les griots avaient pris le large. Dans le
ciel au-dessus de la caravane, il n'y avait plus un seul vautour pour
assurer ne fusse que la s=E9curit=E9 de la travers=E9e du d=E9sert.
Et voici que depuis le 15 octobre 1997, date de la fin de la guerre du 5
juin et de votre retour aux affaires, ils sont revenus, vautours, griots et
courtisans, pour vous dire tous, qu'ils avaient pr=E9dit votre retour aux
affaires et ils ont repris de chanter vos louanges.
Et pourtant, Monsieur le Pr=E9sident, votre retour aux affaires a =E9t=E9
accueilli favorablement tant au plan national qu'international. Les propos
du Pr=E9sident de la R=E9publique fran=E7aise Jacques Chirac =E0 Luanda en =
1998,
quand il affirme que le g=E9n=E9ral Sassou Nguesso =E9tait le seul homme ca=
pable
de ramener l'ordre au Congo, apr=E8s l'=E9chec du pr=E9sident Lissouba, con=
firme
bien l'approbation de votre retour =E0 la t=EAte du pays par la communaut=
=E9
internationale.
M=EAme les partisans de vos adversaires vaincus, Bernard Kol=E9las et Pascal
Lissouba, avaient pourtant accueilli votre retour aux affaires avec un
pr=E9jug=E9 favorable. Beaucoup d'observateurs avaient cru comme moi, que v=
otre
retour =E0 la t=EAte de notre pays allait apporter un mieux =EAtre au peuple
congolais compte-tenu de votre exp=E9rience de treize ans au pouvoir et des
cinq ann=E9es de travers=E9e du d=E9sert.
IV.=97LE TOURNANT POST-CONFLIT
Malheureusement, monsieur le Pr=E9sident, apr=E8s avoir servi la R=E9publiq=
ue
sous votre autorit=E9 et appr=E9ci=E9 vos qualit=E9s de grand homme d'Etat =
et de
bon chef de village jusqu'=E0 l'=E9lection en 1992 du pr=E9sident Pascal
Lissouba, je suis aujourd'hui amen=E9 =E0 m'interroger sur celui que la pre=
sse
internationale appelle SASSOU II ou SASSOU III. Que s'est-il donc pass=E9
pour qu'aujourd'hui nous assistions =E0 autant de d=E9solation ?
Oui, je m'interroge parce que je ne vous reconnais plus.
La guerre du 5 juin, certes tr=E8s cruelle pour vous-m=EAme et votre famille
qui a compt=E9 ses victimes, vous a-t-elle tant chang=E9 ? O=F9 est donc pa=
ss=E9
votre rigueur habituelle pour laisser br=FBler tous les atouts et tout le
capital de cr=E9dit que vous avez accumul=E9s en permettant =E0 notre pays
d'entrer sans effusion de sang dans le multipartisme et la d=E9mocratie ?
A propos de la guerre du 5 juin 1997, le pr=E9sident Pascal Lissouba est
certes le premier responsable, mais il n'est certainement pas le plus grand
vaincu, le v=E9ritable vaincu =E9tant le peuple congolais meurtri qui conti=
nue
=E0 en faire les frais jusqu'=E0 ce jour.
De cette guerre, le peuple congolais n'a r=E9colt=E9 que la pire des
d=E9solations caract=E9ris=E9es par tant de d=E9g=E2ts humains, mat=E9riels=
, physiques
et moraux. Pour des milliers de Congolais, le fruit de plusieurs ann=E9es de
travail perdu, pour d'autres, des familles enti=E8res d=E9cim=E9es, sans co=
mpter
les cons=E9quences multiformes de l'apr=E8s-guerre, faites de traumatismes,=
de
frustrations et d'humiliations de toutes sortes.
Sous votre autorit=E9, la p=E9riode post-conflit du 15 octobre 1997,
caract=E9ris=E9e par l'impunit=E9, a vu se d=E9velopper et cro=EEtre les
comportements les plus pervers, tel l'engouement pour l'argent facile,
l'acharnement pour l'acquisition frauduleuse des biens mat=E9riels, la
culture du pillage, l'arrogance et le m=E9pris du peuple.
V.=97DE LA DERIVE MILITAIRE
La victoire militaire du 15 octobre 1997, monsieur le Pr=E9sident, au lieu =
de
redonner =E0 notre force publique ses lettres de noblesse a plut=F4t vu un
certain nombre d'officiers g=E9n=E9raux et sup=E9rieurs =EAtre condamn=E9s =
au ch=F4mage
pour n'avoir pas =AB choisi explicitement le camp politico-militaire qu'il
fallait =BB. Ils continuent de payer jusqu'=E0 ce jour pour n'avoir pas fai=
t le
bon choix, alors que la r=E9conciliation nationale est proclam=E9e dans tous
vos discours comme un fait accompli.
Et pourtant au mois d'ao=FBt 1992, lorsque vous quittiez le pouvoir, vous
aviez laiss=E9 au pays et =E0 votre successeur, le pr=E9sident Pascal Lisso=
uba,
une arm=E9e nationale unie, digne de ce nom et qui avait jusque l=E0 fait la
fiert=E9 et l'orgueil de notre nation. Je me souviens et je me rappelle
encore ce gigantesque d=E9fil=E9 militaire organis=E9 =E0 l'occasion du 25=
=E8me
anniversaire de la r=E9volution des 13, 14 et 15 ao=FBt 1963. Quelle fiert=
=E9
nationale de regarder passer notre aviation, notre artillerie lourde, nos
blind=E9s et nos troupes =E0 pieds d=E9filer devant plusieurs chefs d'Etats
africains venus partager avec nous la F=EAte Nationale.
Aujourd'hui, ce type d'arm=E9e disciplin=E9e n'est plus qu'un souvenir, par=
ce
que, quatre ans apr=E8s votre d=E9part, le pr=E9sident Lissouba qui s'est
toujours m=E9fi=E9 des militaires ayant pourtant assur=E9 la s=E9curit=E9 d=
e son
=E9lection au suffrage universel en 1992, d=E9sorganisa l'Arm=E9e en cr=E9a=
nt une
milice priv=E9e, une milice qu'il a fortement arm=E9e, non seulement pour
rivaliser l'Arm=E9e Nationale, mais pour mieux assurer sa propre d=E9fense =
et
sa s=E9curit=E9.
L'Arm=E9e angolaise, de tr=E8s loin cadette =E0 la n=F4tre, avec les pires
difficult=E9s d'une guerre de trente ans, plus atroce que celle du Congo, e=
st
devenue une force militaire ind=E9niable pour la sous r=E9gion. Chez nous,
pendant cinq ans, malgr=E9 tous les moyens financiers qui ont =E9t=E9 mis =
=E0 la
disposition de la hi=E9rarchie militaire, nous avons =E9t=E9 h=E9las, incap=
ables de
r=E9aliser une simple reprise en mains de la troupe, au plan de la discipli=
ne
et de trouver des solutions tant soit peu aux probl=E8mes du logement qui se
posent globalement =E0 notre Arm=E9e. Dans son ensemble, notre Arm=E9e conn=
a=EEt de
nombreux probl=E8mes de commandement, d'=E9thique des cadres et de morale s=
ans
que cela pr=E9occupe prioritairement le gouvernement de la R=E9publique.
La s=E9curisation des personnes et des biens est r=E9duite aujourd'hui =E0 =
un
simple slogan parmi tant d'autres. Les commissariats de police sur le
territoire national sont transform=E9s en tribunaux de justice sans avocats.
L'argent faisant office d'avocat pour les corrupteurs qui r=E8glent tout en
leur faveur souvent contre de pauvres innocents. La Gendarmerie Nationale
r=E9ahabilit=E9e par la Conf=E9rence Nationale Souveraine et qui devait =EA=
tre
l'espoir du monde rural et du peuple congolais tout entier se pr=E9sente
aujourd'hui comme un mort-n=E9.
A Brazzaville, except=E9 l'ancienne brigade de recherche situ=E9e en face du
lyc=E9e Savorgan de Brazza, h=E9ritage colonial, toutes les autres brigades
ressemblent =E0 des kiosques, le cas le plus caract=E9ristique est celui de=
la
brigade sur la Nationale 2, avant d'atteindre le cimeti=E8re d'Itatolo.
Comment comprendre qu'une brigade de gendarmerie puisse manquer de chambre
de s=FBret=E9 ?
Comment comprendre de fa=E7on g=E9n=E9rale que nos combattants, nos gendarm=
es
habitent h=E9las =E0 la cit=E9 o=F9 ils sont locataires. Imaginons qu'une a=
lerte
soit donn=E9e, r=E9alisons-nous le temps et les risques pour le soldat
locataire ou vivant dans une famille de rejoindre la caserne =E0 pied ! Il
peut bien =EAtre abattu par l'ennemi puisqu'il ne peut savoir depuis sa
maison de quel c=F4t=E9 vient le danger.
A l'Arm=E9e comme =E0 la Police et =E0 la Gendarmerie la vocation n'existe =
plus,
le recrutement est subjectif. On rejoint actuellement les rangs de l'Arm=E9e
simplement pour avoir un emploi comme si on allait dans n'importe quelle
entreprise. La condition sociale du soldat et du policier en particulier
s'est consid=E9rablement d=E9grad=E9e. Il n'est pas rare aujourd'hui, de
constater que beaucoup d'entre eux sont contraints d'assurer le gardiennage
des boutiques/r=E9sidences des =E9trangers pour joindre les bouts du mois.
L'ordre d'appel a =E9t=E9 remplac=E9 par la radio-trottoir. Les visites
m=E9diacales sont b=E2cl=E9es voire complaisantes. Ainsi c'est tout un rama=
ssis
de suppl=E9tifs qui vient remplir les rangs de notre arm=E9e et de notre po=
lice
nationale.
A la gendarmerie, les recrutements ne font plus l'objet d'annonce publique,
tout se dit de bouche =E0 oreille. Le syst=E8me d'enqu=EAte de moralit=E9 n=
'existe
plus. On imagine d=E8s lors la qualit=E9 des nouveaux gendarmes. C'est =E0 =
mon
avis une catastrophe pour notre pays.
Dans une arm=E9e, on ne peut pas prendre =E0 la l=E9g=E8re les probl=E8mes =
de l'ordre
et de la discipline qui font la force et l'efficacit=E9 de toutes les grand=
es
arm=E9es du monde, pourtant depuis la l=E9gislature du pr=E9sident Pascal
Lissouba, et m=EAme pendant la p=E9riode de transition, on n'a plus respect=
=E9
les normes de l'avancement, on a instaur=E9 l'avancement =E0 saute-mouton, =
bien
souvent facilit=E9 par le syst=E8me des pots de vin.
VI.=97DE LA DERIVE AU PLAN DE L'ADMINISTRATION ET DE L'AUTORITE DE L'ETAT
C'est aussi le cas de la Fonction Publque pendant la p=E9riode de Transitio=
n.
Les recrutements y ont =E9t=E9 du domaine des initi=E9s. Ils ont =E9t=E9 fa=
its sur
des bases subjectives et politiciennes. L'admission aux diff=E9rents concou=
rs
et examens d'Etat n'a plus ob=E9i au crit=E8re du m=E9rite mais =E0 la loi =
de
l'argent et donc de la corruption. Vous avez d=FB oublier les diff=E9rentes
c=E9r=E9monies d'=E9mulation scolaires des ann=E9es 80 que vous faisiez org=
aniser
sur tout le territoire national pour encourager et stimuler le m=E9rite.
Avez-vous donc oubli=E9 cette ann=E9e l=E0, ce jour l=E0, o=F9 un gendarme =
fran=E7ais,
commandant la brigade de gendarmerie de Fort-Rousset vint =E0 Edou, votre
village pour vous annoncer votre admission au concours d'entr=E9e au coll=
=E8ge
de Mbounda =E0 Dolisie. Aujourd'hui, tel que le pays fonctionne, fils de
paysan comme moi, perdu dans votre terroir d'Oyo, vous ne seriez jamais
admis. M=EAme si vous l'=E9tiez, qui se serait pr=E9occup=E9 de votre =AB c=
as =BB
jusqu'=E0 se d=E9placer dans un village pour vous d=E9nicher ?
L'un des probl=E8mes majeurs de notre pays aujourd'hui est la d=E9tresse de
l'autorit=E9 de l'Etat. L'impunit=E9 s'est install=E9e et tout naturellemen=
t le
d=E9sordre r=E8gne.
Comment donc restaurer l'autorit=E9 de l'Etat si rien n'est entrepris pour
s=E9vir contre l'impunit=E9 qu'incarne la fameuse phrase : =AB est-ce que t=
u as
fait la guerre ? =BB. Cette phrase tristement c=E9l=E8be =E9tait devenue d'=
octobre
1997 =E0 ao=FBt 2002 un laissez-passer voire un brevet d'impunit=E9 qui pou=
vait
accorder tous les droits, m=EAme celui de donner la mort =E0 autrui. Pendant
les cinq ans de transition, ceux des Congolais qui ont eu =E0 aller =E0 la
maison d'arr=EAt, l'on =E9t=E9 soit parce qu'ils =E9taient particuli=E8reme=
nt
malchanceux ou pauvres, soit parce qu'ils n'avaient pas de parrains dans le
syst=E8me, comme si dans notre pays, il y avait deux justices, celle des
intouchables et celles des pauvres.
Ceux qui volent, qui fraudent, qui s'enrichissent ill=E9galement et qui
devraient =EAtre punis sont ceux l=E0 qui chantent : =AB les chiens aboient=
, la
caravane passe =BB ou =AB tant pis le ciel ne tombera pas =BB.
Depuis plus de deux d=E9cennies, notre pays n'a plus de v=E9ritables servic=
es
de casiers judiciaires. Tous les Congolais sont aujourd'hui propres et
sains. M=EAme ceux qui ont fait plusieurs fois la maison d'arr=EAt se
retrouvent avec des casiers judiciaires vierges.
Voici plus de deux d=E9cennies que notre =E9tat-civil, compl=E8tement us=E9=
par le
faux et usage de faux, poursuit son chemin sans que les gouvernements de la
R=E9publique qui se sont succ=E9d=E9s aient pris des dispositions pour faire
cesser ce spectacle indigne.
Voici plus de deux d=E9cennies que le pays fonctionne dans gereusement =E0 =
coup
d'attestations d'identit=E9 tenant lieu de Cartes nationales d'iidentit=E9 =
sans
que cela ne pr=E9occupe les autorit=E9s nationales. La carte nationale
d'identit=E9 =E9tant pourtant une s=E9curit=E9 pour chaque citoyen en parti=
culier
et pour notre d=E9mocratie. Il est plus qu'urgent que le gouvernement de la
R=E9publique mette tout en =9Cuvre afin qu'au titre du budget 2003-2004 des
dispositions soient prises par l'adoption d'une nouvelle carte nationale
d'identit=E9 informatis=E9e.
Comment restaurer l'autorit=E9 de l'Etat si, ici et l=E0, pendant cinq ans =
de
transition, on a pu observer des hommes d'Etat se livrer sans g=EAne =E0 un
affairisme crapuleux dont le financement est clairement issu des caisses de
l'Etat, comme si le pays n'=E9tait pas r=E9gi par des lois sur l'=E9thique =
des
agents de l'Etat ?
Comment restaurer l'autorit=E9 de l'Etat si, les pr=E9fets et sous-pr=E9fet=
s qui
sont l'expression et l'incarnation de l'Etat, sont choisis et nomm=E9s sur
des bases de courtisanerie, de copinage, ou de simple appartenance =E0 un
parti politique. Garants de la puret=E9 et de l'impartialit=E9 de l'Etat, i=
ls
devraient pourtant =EAtre choisis et nomm=E9s parce qu'exp=E9riment=E9s et
comp=E9tents au sein des grands corps de l'Etat. Aujourd'hui, certains
d'entre les pr=E9fets et sous-pr=E9fets, ignorent tout des obligations de l=
eurs
fonctions, d'autres sinon beaucoup d'entre eux ignorent tout de ce qu'est
l'ordre, le maintien de l'ordre, les probl=E8mes de d=E9fense, les droits l=
es
plus =E9l=E9mentaires de leurs administr=E9s. Ils oublient que leur mission
premi=E8re est d'incarner l'autorit=E9 de l'Etat par une =E9thique r=E9publ=
icaine,
par la droiture et l'=E9quit=E9. Un pr=E9fet, un sous-pr=E9fet doit mensuel=
lement,
trimestriellement, annuellement =E9tablir des rapports sur l'=E9tat d'esprit
des poplations, l'=E9tat des routes et des ponts, le fonctionnement des
formations sanitaires, des =E9coles primaires, des coll=E8ges, des lyc=E9es=
, etc.
Combien ont le courage, au nom de la R=E9publique, de rendre honn=EAtement
compte de ce qui se passe et se dit =E0 l'int=E9rieur du pays, sans d=E9for=
mation
des faits au profit des int=E9r=EAts partisans ?
Comment restaurer l'autorit=E9 de l'Etat si les notions de Chef int=E8gre et
mod=E8le n'existent plus, si quotidiennement on assiste =E0 l'arrogance des
dirigeants avec l'argent pris impun=E9ment =E0 l'Etat au vu et au su de tou=
s,
si on assiste =E0 la pratique =E9hont=E9e des injustices dans notre
administration, si les hommes d'Etat, hauts fonctionnaires, agents du
secteur public et para-public, se sentent contraints de faire n'importe
quoi pour garantir autrement leur retraite.
Comment restaurer l'autorit=E9 de l'Etat, si au niveau de la gestion des
affaires publiques dans notre pays, les valeurs morales r=E9publicaines, le
m=E9rite et la comp=E9tence ne sont plus des vertus.
VII.=97DE LA DERIVE AU NIVEAU DES CONDITIONS DE SEJOUR DES ETRANGER
Monsieur le Pr=E9sident, je me demande si vous vous =EAtes interrog=E9 pour=
quoi
de nombreux officiers et sous-officiers des services de renseignement
form=E9s dans de grandes =E9coles europ=E9ennes d=E9sertent les services de
renseignement pour ceux de l'immigration. C'est tout simplement parce que
le Congo notre pays est devenu aujourd'hui, plus qu'hier un eldorado, une
passoire o=F9 les individus de toutes les nationalit=E9s du monde entrent et
sortent comme dans un moulin, o=F9 les visas de s=E9jour sont devenus de
vulgaires marchandises au m=E9pris des imp=E9ratifs de s=E9curit=E9.
Le contr=F4le des =E9trangers est presque devenu inexistant dans notre pays=
. La
corruption qui a gagn=E9 certains hauts dignitaires civils et militaires a
permis d'offrir, sur un plateau en or, tout le commerce g=E9n=E9ral =E0 une
cat=E9gorie d'=E9trangers v=E9reux.
Sans =EAtre x=E9nophobe, je ne citerai pour illustrer l'emprise des =E9tran=
gers
sur le fonctionnement de notre administration, que le cas du terrain
abritant le b=E2timent de la Gendarmerie au march=E9 de Poto-Poto dont une
partie a =E9t=E9 vendue =E0 des ressortissants ouest-africains pour y const=
ruire
des boutiques et une mosqu=E9e. La grande escroquerie financi=E8re de l'aff=
aire
SALU HUMBERTO BRADA o=F9 des milliers de Congolais ont =E9t=E9 spoli=E9s et=
ruin=E9s
en est un autre exemple.
Comment expliquer que les domaines militaires qui sont les plus prot=E9g=E9s
dans d'autres pays soient chez nous, c=E9d=E9s avec autant de facilit=E9, =
=E0 des
ressortissants =E9trangers ? C'est un scandale Monsieur le Pr=E9sident.
Outre le commerce g=E9n=E9ral et les domaines fonciers urbains, notre pays =
et
particuli=E8rement ses deux capitales politique et =E9conomique, sont
litt=E9ralement envahies par une multitude d'=E9glises dites =AB de r=E9vei=
l =BB dont
on ignore les v=E9ritables enjeux. Il est =E0 craindre qu'un jour la
prolif=E9ration de ces =E9glises et les r=E9seaux mafieux qui tiennent le g=
rand
commerce surprennent les Congolais.
C'est sur le droit fil du constat ci-dessus sur la place et le r=F4le des
=E9trangers au Congo que je me permets d'attirer votre attention, monsieur =
le
Pr=E9sident sur le ph=E9nom=E8ne du terrorisme international qui devient un
danger plan=E9taire, capable de frapper n'importe o=F9 et n'importe quand.
Est-il besoin de vous rappeler qu'en septembre 1989, Brazzaville, notre
capitale politique a d=E9j=E0 servi de base op=E9rationnelle au terrorisme
international pour poser la bombe qui a fait sauter le DC 10 d'UTA dans le
d=E9sert du T=E9n=E9r=E9 ? Cet ant=E9c=E9dent tristement c=E9l=E8bre pour n=
otre pays, est
suffisamment grave pour que soient d=E9nonc=E9es :=20
- les facilit=E9s accord=E9es aux =E9trangers au Congo;
- l'extr=EAme perm=E9abilit=E9 et vuln=E9rabilit=E9 de nos fronti=E8res;
- la non-ma=EEtrise de la situation des exil=E9s ex-militaires ou miliciens
diss=E9min=E9s sur une importante partie de notre territoire.
La l=E9g=E8ret=E9 avec laquelle notre administration traite le s=E9jour des
=E9trangers au Congo, jusqu'=E0 ce jour, prouve que nos diff=E9rents
gouvernements n'ont pas du tout tir=E9 les enseignements de l'attentat cont=
re
le DC 10 d'UTA perp=E9tr=E9 depuis l'A=E9roport International de Maya-Maya =
o=F9 le
laisser-aller poursuit son bout de chamin.
VIII.=97DE LA DERIVE AU PLAN ECONOMIQUE ET SOCIAL
L'effondrement de l'autorit=E9 de l'Etat et la d=E9sorganisation de la force
publique ont pour corollaire la d=E9b=E2cle =E9conomique et le nauffrage so=
cial.
Pendant cinq ans de transition, notre pays a =E9t=E9 financi=E8rement d=E9p=
ouill=E9
et socialement ruin=E9. Les fiances publiques, les richesses nationales, les
patrimoines immobiliers et fonciers, etc., ont =E9t=E9 honteusement g=E9r=
=E9s comme
on ne l'a jamais vu depuis l'ind=E9pendance de notre pays.
Pendant cinq ans la R=E9publique a fonctionn=E9 =E0 coup de devis fallacieu=
x et
de paiements par anticipation (PPA) sans que l'on tienne compte des r=E8gles
=E9l=E9mentaires de bonne gestion des finances publiques et de tenue d'une
comptabilit=E9 publique digne de ce nom. Des bureaux et r=E9sidences de
certains commis de l'Etat =E9taient devenus =E0 cette =E9poque-l=E0, des
mini-Tr=E9sors publics o=F9 des hommes d'Etat et des hauts fonctionnaires y
allaient percevoir des frais de missions et autres privil=E8ges.
Pendant cinq ans le Tr=E9sor Public et la Caisse Congolaise d'Amortissement
ont =E9t=E9 transform=E9s en deux abreuvoirs publics o=F9 la plupart des es=
crocs de
la R=E9publique devenus soi-disant op=E9rateurs =E9conomiques, au nom de la
guerre, allaient et venaient, narguant les vrais entrepreneurs qui se
comptent sur le bout des doigts.
La gestion des finances de la R=E9publique a ressembl=E9 =E0 un plat de =AB
TIEBU-DJEN =BB o=F9 chaque invit=E9 pouvait se servir selon la grandeur de =
sa
paume.
Dans un pays o=F9 le gouvernement de la R=E9publique seul pourvoyeur de
l'argent pr=E9tendu m=EAme pour payer les salaires des fonctionnaires, pour
verser les pensions de retraite des agents, o=F9 le cr=E9dit bancaire est
limit=E9 sinon inexistant, un pays o=F9 les banques sont devenus de simples
agences de paiement des salaires des fonctionnaires et des agents du
secteur priv=E9, un pays o=F9 l'=E9conomie est paralys=E9e, comment donc ex=
pliquer
le rythme soutenu de constructions des somptueuses r=E9sidences priv=E9es t=
ant
=E0 Pointe-Noire qu'=E0 Brazzaville voire =E0 l'int=E9rieur du pays; comment
expliquer le rythme effr=E9n=E9 d'acquisition de nouvelles voitures de luxe=
de
toutes marques confondues par une poign=E9e de privil=E9gi=E9s ?
L'Etat lui-m=EAme, en violation flagrante des textes qui r=E9glementent le
renouvellement du parc roulant des administrations publiques et
para-publiques, a battu le record d'achat des voitures en cinq ans de
transition. Certaines de ces voitures flambant neuf ont =E9t=E9, soit
pr=E9matur=E9ment accident=E9es par des chauffards, soit purement et simple=
ment
maquill=E9es et soustraites du patrimoine de l'Etat =E0 la fin de la
transition. C'est un g=E2chis qui d=E9passe de loin l'ensemble du parc
automobile import=E9 tout au long du plan quinquennal 1982-1986 o=F9 notre =
pays
a connu un r=E9el essor aux plans =E9conomique et social.
Que dire du patrimoine immobilier et foncier de l'Etat et de toutes les
entreprises publiques en liquidation ou en cours de privatisation ?
Que dire pr=E9cis=E9ment des patrimoines immobiliers et fonciers de l'Office
National des Postes et T=E9l=E9communications (ONPT), d'HYDRO-CONGO, de
l'Office Congolais de l'Entretien Routier (OCER), de la MAB et de l'UCB
scandaleusement brad=E9s et pris d'assaut par les initi=E9s du syst=E8me =
=E0 la
suite de leur rivatisation ou liquidation, et demain de l'ATC, la SNE, la
SNDE, etc., subiront =E0 coup s=FBr le m=EAme sort. Pendant ce temps, l'Etat
lui-m=EAme est malheureusement oblig=E9 d'h=E9berger dans des h=F4tels part=
iculiers
des ministres, des hauts dignitaires et h=F4tes de marque.=20
Je mets au d=E9fi le Parlement de commettre une enqu=EAte parlementaire sur=
la
braderie du patrimoine immobilier et foncier de toutes ces soci=E9t=E9s
liquid=E9es ou privatis=E9es.
Pendant les cinq ans de transition, la corruption et l'affairisme, deux
maux d=E9nonc=E9s r=E9guli=E8rement par vous-m=EAme dans vos discours, ont =
pris des
proportions inimaginables. Tous les corps d'Etat ont =E9t=E9 gagn=E9s par ce
fl=E9au visible et invisible sans qu'aucune disposition effective ne soit
prise par le gouvernement de la R=E9publique pour tenter r=E9ellement de
l'enrayer.
Sous votre premier mandat =E0 lamagistrature supr=EAme, au lendemain du 5
f=E9vrier 1979, vous auriez r=E9agi imm=E9diatement et fermement.
Aujourd'hui, la sanction contre tous ceux qui commettent des actes
d=E9lictueux dans l'administration consiste =E0 relever un fonctionnaire d'=
un
poste pour l'affecter =E0 un autre qui peut luioffrir quelquefois plus
d'avantages que le premier.
Ainsi, on prend les m=EAmes et on recommence dans un pourrissement total sa=
ns
perspectives de solution.
Le pays est comme livr=E9 aux vautours, et =E0 une meute de chacals qui ne
quitteront jamais le lieu du festin tant qu'ils n'auront pas fini d'avaler
le dernier morceau du gibier constitu=E9 ici par le patrimoine de l'Etat et
les richesses nationales. Ici encore, le peuple est surpris par votre
manque de r=E9action.
Dans les Constitutions d'avant et d'apr=E8s guerre du 12 mars 1992 et du 20
janvier 2002, la d=E9claration du patrimoine est rendue obligatoire pour to=
ut
citoyen congolais qui acc=E8de =E0 une fonction d'Etat. Or curieusement, qu=
e ce
soit sous la l=E9gislature du pr=E9sident Pascal Lissoub, en passant par la
transition de 1997, au d=E9but de votre septennat, aucun de ceux qui ont
acc=E9d=E9 aux responsabilit=E9 d'Etat n'a fourni sa d=E9claration de patri=
moine.
Et je suis convaincu que le premier septennat va se terminer sans que
personne n'aura d=E9po=E9 sa d=E9claration de patrimoine. Ainsi l'accumulat=
ion
illicite des biens sociaux peut se poursuivre en toute libert=E9.
Monsieur le Pr=E9sident,
Si au niveau de la Caisse de Retraite des Fonctionnaires, il y a tant soit
peu une am=E9lioration des conditions et du rythme de paiement des pensions,
au niveau de la Caisse Nationale de S=E9curit=E9 Sociale, c'est un calvaire=
que
vivent nos retrait=E9s. La plupart d'entre eux quittent les quartiers
p=E9riph=E9riques de Brazzaville, parcourant es kilom=E8tres =E0 pied dans =
l'espoir
toujours d=E9=E7u de percevoir une pension d=E9risoire de quinze =E0 quaran=
te mille
francs CFA. Il est inacceptable que la d=E9pr=E9ciation des pensions de
retraite =E0 la CNSS ne soit support=E9e que par les usagers sous
l'indiff=E9rence totale de l'Etat, pourtant garant de la solidarit=E9
nationale. Pire, entre deux pensions que l'on touche hypoth=E9tiquement, il
se passe quelquefois trois =E0 quatre trimestres de silence, voire plus sans
que l'Etat se soucie de savoir comment font les retrait=E9s pour subsister.
La gestion financi=E8re et sociale de la CNSS m=E9rite du Gouvernement et de
votre part, une attention toute particuli=E8re.
Le ch=F4mage et le d=E9soeuvrement des jeunes qui font l'objet de tant de
discours mais jamais d'une tentative concr=E8te de recherche de solutions,
risquent, d'imploser de la fa=E7on la plus impr=E9vue dans un pays o=F9 per=
sonne
n'ignore que certains jeunes ch=F4meurs ou d=E9soeuvr=E9s savent manier les=
armes.
La mis=E8re qui s=E9vit =E0 Brazzaville, =E0 Pointe-Noire et =E0 l'int=E9ri=
eur du pays
et qui rend al=E9atoire et pr=E9caire les conditions de satisfaction des
besoins primaires comme l'eau, l'=E9lectricit=E9, le logement et
l'alimentation, risque =E0 la longue de menacer s=E9rieusement la paix soci=
ale
dans notre pays si au niveau du gouvernement des dispositions ne sont pas
prises.
IX.=97LA DERIVE AU PLAN SANITAIRE
Notre C.H.U. qui regorge d'=E9minents professeurs de m=E9decine et de brill=
ants
sp=E9cialistes n'a plus de r=E9putation que son nom. On est =E0 se demander=
si
pendant les cinq ans de transition, il y a =E9t=E9 mis un seul sou. Tous les
ascenseurs sont en panne et l'on imagine assur=E9ment le calvaire des malad=
es
qui vont en consultation aux diff=E9rents =E9tages, surtout lorsqu'il s'agit
des personnes =E2g=E9es. Le transport des malades =E0 dos est devenu une pr=
atique
courante. Je dois ici f=E9liciter le nouveau directeur du C.H.U. qui, en
l'espace de quelques mois, a pu r=E9habiliter quelques deux ou trois
ascenseurs.
Depuis plus de dix ans les malades hospitalis=E9s dans toutes nos formations
sanitaires n'ont plus re=E7u gratuitement ni aspirine, ni nivaquine. Les
malades devant subir une intervention chirgicale doivent tout acheter
eux-m=EAmes, de la compresse =E0 l'alcool =E0 90=B0.
Le service des urgences de cette institution m=E9dicale n'a de positif que =
la
pr=E9sence du personnel. Les m=E9decins de garde n'ont plus que la foi de l=
eur
serment, de leur blouse blanche et quelques rares appareils.
Entre la consultation, la d=E9livrance de l'ordonnance, le temps pour les
parents de courir chercher les m=E9dicaments en pharmacie, encore faut-il
avoir l'argent, les malades qui y sont =E9vacu=E9s ont tout le temps de
tr=E9passer. Il n'y a absolument aucun produit pour les premiers soins.
Aujourd'hui, face =E0 la d=E9gradation du syst=E8me de sant=E9 publique dan=
s notre
pays, =E0 la pauvret=E9 et =E0 la pr=E9carit=E9 g=E9n=E9ralis=E9e, une =E9c=
rasante majorit=E9
de congolais n'a plus acc=E8s au minimum de soins de sant=E9, et certaines
cat=E9gories au bas de l'=E9chelle sont contraintes de recourir =E0 la phar=
macie
ambulante dans la rue avec tous les dangers que cela comporte.
X.=97DE L'EFFONDREMENT DU SYSTEME EDUCATIF
Que dire de ces cinq ans de transition au cours desquels, on n'a enregistr=
=E9
aucun changement notable pour notre syst=E8me =E9ducatif au bord du chaos ?
Quelques milliards ont =E9t=E9 d=E9caiss=E9s d'octobre 1997 =E0 ao=FBt 2002=
dans ce
syst=E8me, mais pour quels r=E9sultats ?
En r=E9alit=E9 notre Universit=E9 qui =E9tait l'une des meilleures d'Afriqu=
e Noire
est aujourd'hui en queue de peloton. Voici bient=F4t six ans que personne ne
sait plus quand commence et quand se termine une ann=E9e acad=E9mique. C'es=
t =E0
peine si chaque Facult=E9 ou Institut ne s'est pas =E9labor=E9 son propre
calendrier annuel.
L'=E9cole primaire et secondaire est devenue un lieu o=F9 les parents
s'adonnent =E0 une corruption bien orgtanis=E9e faisant des =E9tudes une si=
mple
formalit=E9, =E9tant donn=E9 d'ailleurs que le bas niveau de tout le syst=
=E8me
n'inqui=E8te pas l'Etat qui, demain, pour recruter dans la fonction publique
ou accorder des bourses pour l'universit=E9, n'appliquera aucune s=E9lection
sur des crit=E8res objectifs.
La situation la plus paradoxale, celle connue par tous les gouvernements
qui se succ=E8dent au Congo, est celle de nos enfants assis, dans certaines
=E9coles, =E0 m=EAme le sol, alors que notre pays est producteur de bois. De
nombreux enseignants, d=E9=E7us par leurs conditions de travail, se battent
pour obtenir leur affectation ou leur d=E9tachement vers d'autres
administrations offrant de meilleurs avantages (cas des r=E9gies financi=E8=
res).
Quelquefois confin=E9e dans des structures inad=E9quates, l'=E9cole priv=E9=
e qui
devait normalement relever le niveau de la comp=E9tition face =E0 l'=E9cole=
a, de
son c=F4t=E9, vers=E9 dans la facilit=E9 en recrutant son personnel parmi l=
es
dipl=F4m=E9s sans emploi n'ayant aucune formation p=E9dagogique. On imagine=
d=E8s
lors le niveau et les conditions d'apprentissages des enseign=E9s.
Monsieur le Pr=E9sident,
Tout cela me donne l'impression ou plut=F4t conforte l'id=E9e que vous avez
laiss=E9 faire, pour des raisons que ni l'histoire, ni les g=E9n=E9rations
futures ne comprendront jamais, parce que l'effondrement actuel de l'Etat
et de la Nation compromet pour longtemps l'avenir de nos enfants, de nos
petits-enfants et nos arri=E8res-petits-enfants.
Ce que les Congolais attendent de vous, ce ne sont ni les discours ni les
d=E9clarations de bonnes intentions, ni la mise en place des commissions,
colloques ou s=E9minaires de r=E9flexion sur ceci ou cela, encore moins
l'adoption par le Parlement de lois suppl=E9mentaires.
Les maux =E9tant connue et amplifi=E9s chaque jour, les Congolais attendent=
de
vous-m=EAme et de votre gouvernement des d=E9cisions suivies d'actes qui
permettent de restaurer l'autorit=E9 de l'Etat, de cr=E9er les conditions d=
'un
minimum de justice sociale et d'arr=EAter net l'impunit=E9. Votre longue
exp=E9rience =E0 la t=EAte de notre pays (19 ans) et votre connaissance des
probl=E8mes et des hommes vous donne une forte cpacit=E9 de discernement en=
tre
ce qui est mauvais et ce qui est bon pour ce Congo meurtri.
Notre pays, plong=E9 dans une crise profonde, multiforme et complexe, a beo=
in
d'un v=E9ritable sursaut national. Votre l=E9gitimit=E9 de sept ans =E0 la =
t=EAte de
notre pays, vous donne les moyens de cr=E9er les conditions de ce sursaut.
Vouloir, c'est pouvoir, c'est pourquoi je suis persuad=E9 que si vous le
voulez, vous pouvze cr=E9er les conditions d'un v=E9ritable sursaut national
n=E9cessaire pour sauver le Congo.
En conclusion, je crois avoir attir=E9 votre attention, Monsieur le
Pr=E9sident, sur quelques faits devenus tr=E8s banals au Congo, mais consid=
=E9r=E9s
comme tr=E8s graves ailleurs o=F9 le sens de l'Etat est en r=E9alit=E9.
La duret=E9 de mon message devrait =EAtre prise ici non pas comme de l'aigr=
eur,
mais comme un d=E9sarroi et un cri de c=9Cur, car votre r=E9ussite serait
b=E9n=E9fique pour le peuple congolais et vous ferait entrer positivement d=
ans
l'histoire de notre pays.
Je vous prie d'agr=E9er, Monsieur le Pr=E9sident, l'expresson de ma tr=E8s =
haute
consid=E9ration.
Emmanuel NGOUELONDELE-MONGO
G=E9n=E9ral de Brigade en retraite=20
=20
=20
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