Qui peut se dire surpris par le coup d’Etat au
Togo ?
Et surtout pas Chirac, car de nombreux
éléments permettent de dire que ce coup d’Etat était planifier d’avance. Le
nouveau texte de la constitution était déjà rédigé de longue date, les
militaires togolais et les députés avaient appris leur rôle par cœur. Seule
incertitude, la date du décès de Gnassimbé Eyadéma, mais pour le reste, tout
était prévu d’avance. La France Chiraquienne avait renforcé ses troupes
stationnées à Lomé pour assurer la sécurité des ressortissants étrangers, tout
au moins en apparence, car il s’agissait certainement d’épauler l’armée
togolaise au cas où.
Chirac connaissait parfaitement l’état de
santé du dictateur, son ami personnel et savait que s’il disparaissait
brutalement, les risques de débordement civils étaient réels et surtout, le
pouvoir avec tous ces secrets de la « Francafrique » ne devait pas arriver dans
des mains non averties. Il fallait donc pallier rapidement au vide de cette
dictature. Non pas en propulsant le Président de l’Assemblée Nationale comme
intérimaire avec la mission d’organiser les élections en moins de 60 jours comme
cela était stipulé dans la constitution, mais en assurant la succession
immédiate et sans conteste de son ami afin de continuer paisiblement la mission
de la « Francafrique ». Et qui mieux que le fils de son meilleur ami africain
pour assumer cette tache. Et peut importe la façon, il n’y a que le résultat qui
compte.
Personnellement, je crois que le fait que
le Président de l'Assemblée Nationale soit absent ce jour là lui a sauver la
vie, car jamais il n’aurait pu faire respecter les dispositions
constitutionnelles puisque tout était ficelé d’avance. Et pour éviter son
retour, les militaires ferment immédiatement l’aéroport et les frontières.
Maintenant et comme d’habitude, Chirac va protester mollement quelques temps,
puis va suivre une période de silence total avant que Faure Eyadéma soit invité
à l’Elysée comme cela fut le cas pour son père qui avait fait lui aussi un coup
d’Etat sanglant condamné par tous mais qui devint le meilleur ami de Chirac.
Pauvre Togo, pauvre Togolais, pauvre Afrique. Quand cela s’arrêtera-t-il ? Car,
que ce soit Chirac ou un autre, tous les Présidents français qui se sont
succédés depuis la pseudo indépendance des colonies française en Afrique ont agi
de la même façon, de gauche comme de droite. Alors, il ne reste qu’une option
Que les Africains fassent leur révolution et imposent la démocratie dans leurs
pays et qu’ils n’attendent pas d’aide des pouvoirs occidentaux et principalement
de la France, car ils ne recevront que la déception, la fourberie, le mensonge,
la désillusion. Hier, c'était le Centrafrique, aujourd'hui le Togo, demain, le
Gabon et la Guinée Conakry, la RDC...
Aussi, le MEDDA se met à l’entière
disposition de la communauté togolaise pour les soutenir dans leur révolution et
les accompagner dans toutes leurs manifestations, pétitions communications,
débats, forum… Car il existent des Européens qui ne cautionnent pas leur
dirigeants dans leurs dérives.
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