--- Stephane <ssteph@rogers.com> wrote:
> La Télévision Suisse à un reportage dessus. Il est
> trés souhaitable
> qu'une enquête indépendante fasse la lumière sur ces
> événements.
>
en attendant que la France bloque toutes les enquetes
et essaye de se blanchir lisons ensembles ce qui s'est
passe a l'hotel Ivoire ou les francais ont tues de
jeunes ivoiriens aux mains nues.
Le Courrier d'Abidjan - 11/17/2004 7:11:36 PM
Interview ? Le colonel Guiai Bi Poin Georges est
commandant de l?école de la gendarmerie nationale. Il
était à l?Hôtel Ivoire avec ses éléments lors du
massacre des manifestants ivoiriens par les soldats
français. Accusé par les militaires de l?opération
Licorne et les médias français d?avoir «échangé des
tirs avec les miliciens» dans la foule, le colonel
Guiai Bi Poin Georges met en lumière les «mensonges
d?Etat» proférés par Michèle Alliot-Marie, ministre
française de la Défense ; Henri Bentégeat, chef
d?état-major de l?armée française ; et Henri Aussavy,
porte-parole de la Licorne.
Le colonel Guiai Bi Poin Georges, Commandant de
l?Ecole de la Gendarmerie Nationale de Côte d?Ivoire
Par Saint-Claver Oula
Vous étiez l?officier le plus gradé de l?armée
ivoirienne présent à l?Hôtel Ivoire pendant les
massacres perpétrés par les militaires français.
Pouvez-vous nous raconter exactement ce qui s?est
passé ?
Il s?est passé, ce mardi 09 novembre 2004, à l?Hôtel
Ivoire, quelque chose de très simple. Je me suis
retrouvé à l?Hôtel Ivoire avec mes éléments de l?école
de gendarmerie lorsque les éléments de police présents
sur les lieux avaient du mal à contenir la foule. Dans
le premier temps, un peloton de la gendarmerie s?est
rendu à l?Hôtel Ivoire en renfort, un deuxième s?y est
ensuite déployé toujours en renfort. Et à 14 heures,
après une rencontre entre le colonel Kassaraté et les
autorités militaires françaises, j?ai eu instruction
d?aller prendre contact avec le chef de corps du
régiment de la Licorne qui était à l?Hôtel Ivoire. Dès
que je suis arrivé, j?ai pris contact physiquement
avec le colonel Destremon qui est le chef de corps de
ce régiment. La rencontre s?est déroulée sur le
parking, au pied de la tour de l?Hôtel Ivoire.
Qu?est-ce que je lui ai dit lorsque je suis arrivé sur
les lieux ? Je précise qu?il y avait près de 50
personnes déjà sur les lieux, parmi lesquelles trois
ou quatre officiers de police - dont le chef du
district de Cocody -, accompagnés de quelques
éléments. J?ai pris contact avec Destremon qui
m?attendait parce qu?il savait que j?allais arriver.
Je lui ai demandé l?état de la situation. Il m?a dit
exactement ceci : «Mon colonel, je suis débordé, les
manifestants ont franchi les barbelés de sécurité que
j?ai posés. Et la ligne rouge, à mon avis, étant
franchie, je vais être obligé de faire usage des armes
dans quelques minutes». Et immédiatement, je lui ai
dit : «Ecoute cher ami, si vous avez déjà arrêté une
stratégie et vous savez déjà ce que vous avez à faire,
étant donné que moi je ne suis pas pour cette
hypothèse, je n?ai plus de raison d?être ici. Je vais
donc rentrer pour vous laisser accomplir la mission
que vous avez à accomplir, parce que, apparemment, ma
présence ne peut en aucune manière influencer ce que
vous avez prévu». Il a compris que j?étais fâché et il
s?est excusé en disant : «Mon colonel, dans ces
conditions, excusez-moi». Il m?a alors demandé
d?entreprendre des efforts en vue de repousser la
foule. Je précise que la mission que j?ai reçue en
nous rendant à l?Hôtel Ivoire était de repousser la
foule afin de dégager la voie et permettre aux
militaires français de rejoindre leur base. Il faut
noter que la foule était assez proche du dispositif du
régiment français. Lorsque nous nous sommes mis
d?accord, j?ai réuni et les éléments de police et les
éléments de gendarmerie pour repousser la foule qui
était là. On a essayé autant qu?on pouvait pendant 15
minutes. Et du fait qu?il y avait énormément de
personnes, les premiers manifestants qu?on refoulait
étaient automatiquement refoulés vers nous. On
n?arrivait donc pas à éloigner la foule qui, de plus
en plus, était débordante. Mais personne, dans cette
foule, n?était porteur ni de bâtons, ni de caillou, ni
d?armes blanches, encore moins une arme à feu.
Personnellement, j?étais au contact des manifestants à
qui je parlais, avec qui je discutais et j?ai pu
remarquer que personne n?était porteur d?une
quelconque arme. S?ils étaient armés et violents, ils
nous auraient agressés, nous qui avions eu un contact
direct avec eux. Mais personne, ni de mes éléments, ni
de la police, n?a été agressé par la foule. Je précise
que chaque fois où nous essayions de repousser la
foule, le colonel Destremon me répétait qu?il allait
faire usage d?armes à feu, mais je lui disais de me
laisser la latitude de raisonner les manifestants. Je
lui ai dit ensuite : «Dans ce cas, nous sommes dans
une situation de maintien de l?ordre et non dans une
situation de guerre, et moi gendarme, je connais bien
la situation de maintien de l?ordre, contrairement au
militaire que vous êtes». A trois reprises, il a
menacé de faire usage d?armes feu, mais je l?en
dissuadais jusqu?à ce qu?une aile de la foule repousse
mes hommes qui, en se repliant, se sont approchés
davantage des engins du régiment français. Face donc à
cette situation, les soldats de la Licorne se sont
paniqués et le chef de corps a ordonné, en ma
présence, de tirer directement et indistinctement dans
la foule, sans s?adresser à moi cette fois-ci. J?étais
à un mètre de lui lorsqu?il a ordonné de tirer. Donc
tous ses hommes ont commencé à tirer. Mes hommes qui
étaient au contact des manifestants se sont alors
repliés, et l?un de mes éléments qui n?a pas pu vite
replier a donc été mortellement atteint par les
militaires français. Il faut préciser qu?il n?y avait
que les militaires français seuls qui tiraient à
l?Hôtel Ivoire et personne d?autre.
A part le contact que vous avez utilisé pour repousser
la foule, est-ce que vous ne pouviez pas utiliser
d?autres moyens conventionnels de maintien de l?ordre
?
Nous n?avons pas voulu utiliser de grenades. Nous
n?avions pas voulu utiliser d?autres moyens
conventionnels de maintien de l?ordre parce qu?il y
avait une foule très compact. Nous avions voulu
discuter avec les meneurs, les responsables des
manifestants, pour qu?ensemble nous réussissions à
persuader la foule. Ça aussi, c?est une démarche qui
fait aussi partie du maintien de l?ordre.
Donc la Force Licorne, si elle n?avait pas des
intentions meurtrières, aurait dû utiliser des moyens
autres que les balles réelles, c?est-à-dire les
grenades, les balles en caoutchouc?
Je ne sais pas quelles étaient leurs intentions. Mais
en tout cas, le colonel Destremon, m?a dit, avant
d?ordonner à ses hommes de tirer, que les manifestants
qu?ils avaient en face d?eux étaient des hommes
préparés à la guerre et que ses éléments à lui ne sont
pas préparés au maintien de l?ordre. Alors, je lui ai
dit : «Raison de plus pour ne pas s?essayer à ce
qu?ils ne savent pas faire». Donc il était question de
nous laisser, nous policiers et gendarmes, faire notre
métier. Toutes ces discussions ont eu lieu au parking
de l?Hôtel Ivoire avant qu?ils ne déclenchent le feu.
A votre niveau, quels sont les ordres qui vous ont été
donnés avant de déployer vos hommes à l?Hôtel Ivoire ?
Les ordres que j?ai reçus étaient de prendre contact
avec le chef de corps du régiment déployé à l?Hôtel
Ivoire pour lui demander de me permettre de dégager la
foule amassée devant l?Ivoire afin de permettre à ses
éléments de quitter les lieux. Il faut préciser que
Destremon et ses hommes étaient dans un état d?esprit
de gens qui, visiblement, étaient trop pressés et qui
ne voulaient plus attendre, qui avaient des limites de
temps et qui disaient : au bout de 20 minutes, s?il
n?y a pas ceci ou cela, on fait ceci ou cela.
Destremon a tenu régulièrement ces propos.
Mais qu?est-ce qui aurait pu les rendre aussi pressés
?
Il ne me l?a pas dit, je ne le sais pas. J?avoue
vraiment que je ne sais pas.
Les soldats de la Force Licorne ont justifié leur
présence à l?Hôtel Ivoire par la sécurisation des
ressortissants français, alors que, selon le directeur
dudit Hôtel, il y avait moins de 15 citoyens de
l?Union européenne parmi les clients, et qu?il n?y
avait pas eu de regroupement de ressortissants
étrangers ce jour-là. A votre avis, qu?est-ce que les
soldats français étaient donc allés faire à l?Hôtel
Ivoire avec une centaine de chars?
Ils ne me l?ont pas dit. Destremon ne m?en a pas
parlé. D?ailleurs, j?avais beaucoup de choses plus
urgentes à régler, dont celle-ci : comment repousser
la foule qui devenait de plus en plus nombreuse. Mais
en ce qui concerne la sécurité des ressortissants
français, c?est que moi-même, à travers mes hommes,
j?ai assuré la sécurité des ressortissants français la
veille. Ce sont mes hommes et moi qui avions assuré le
regroupement des ressortissants français à l?Hôtel
Ivoire à partir des quartiers de Cocody où ils
habitent en majorité. Nous sommes également restés
avec eux jusqu?à ce que des hélicoptères du 43ème BIMA
viennent les héliporter de l?Ivoire jusque dans leur
base. Et cela a duré jusqu?à 21 heures. Nous avons
réussi cela sans l?assistance des militaires français.
Nos officiers et sous-officiers qui l?ont fait sur mes
instructions, de midi jusqu?à 21 heures, sont là et
ils peuvent témoigner. Les soldats français ne sont
intervenus uniquement que pour transporter leurs
compatriotes en hélicoptère. Parmi les ressortissants
français et autres que nous avons sécurisés et qui ont
été convoyés au BIMA, il y avait même des coopérants
militaires et gendarmes qui travaillent avec nous.
Quand nous avons fini de mettre les ressortissants
français en lieu sûr, nous avons pris la
responsabilité sur nous de garder leurs véhicules. Ces
voitures, on les a ici à l?école de la gendarmerie.
Donc on n?avait pas besoin d?un régiment de combat
pour faire ce que les gendarmes et les policiers ont
pu faire la veille. Aujourd?hui, nous gardons encore
des maisons pour éviter que des vandales s?y
introduisent.
Lorsque vous avez échangé avec le colonel de l?armée
française et que les négociations n?ont pas abouti,
dans quel état d?esprit vous trouviez-vous quand les
éléments de ce dernier ont ouvert le feu sur les
manifestants ?
J?étais complètement choqué. Vous dites que la
discussion n?a pas abouti, mais on n?est même pas allé
au bout de notre entretien. Je disais tantôt qu?il
était pressé. Il a même ordonné l?usage des armes dans
une sorte de précipitation, comme si un délai se
posait à lui, au cours duquel il fallait qu?il
accomplisse ce qu?il devrait accomplir. Il ne nous a
même pas laissé suffisamment de temps pour discuter
avec des responsables de la jeunesse - dont Jean Yves
Dibopieu _, qui étaient attendus à l?Hôtel Ivoire pour
raisonner les manifestants. Malheureusement, Destremon
a ordonné à ses hommes de tirer, avec des Famas qui
sont des armes de guerre, de surcroît avec des tirs
tendus. Je suis intervenu pour demander aux soldats
français de lever les canons. Certains l?ont fait en
levant les canons. Mais en même temps, il y avait des
détonations qui ne sont pas des détonations de Famas
et qui venaient du haut de l?immeuble. C?est
d?ailleurs l?une de ses détonations qui a décapité le
crâne d?un manifestant civil. L?incident s?est passé à
5 mètres de nous. Même lorsqu?ils ont mis en ordre
leur colonne de chars pour quitter l?Hôtel Ivoire,
j?étais encore sur les lieux. Je faisais la navette
entre le corps inerte de mon élément abattu par les
militaires français et le pied de l?immeuble. Sur
place, j?ai pu voir 6 ou 7 militaires des opérations
spéciales bien équipés avec des armes complètement
différentes, des oreillettes émetteurs-récepteurs et
totalement cagoulés qui sont arrivés à notre niveau.
J?étais là et j?ai pu le constater de mes propres
yeux. Ils avaient un habillement impressionnant, gilet
par balle, casque lourd, cagoule et on ne voyait que
les yeux. Ils sont descendus des étages, aux pas de
course, pour s?engouffrer dans les engins qui étaient
là. C?est en ce moment que j?ai compris que les tirs
qui provenaient du haut de l?immeuble étaient le fait
de ceux-là et non des Famas.
Selon vous, ces militaires des forces spéciales
étaient venus pour tirer sur la foule ou pour faire
quelque chose d?autre à l?Hôtel Ivoire ?
En tout cas, pour ce qu?il m?a été donné de découvrir,
c?est que ces hommes-là ont tiré sur la foule. Est-ce
que c?est leur mission de tirer sur la foule ou de
faire autre chose ? Je ne peux l?attester. Mais ce
dont je suis sûr, c?est qu?ils ont tiré sur la foule
parce que les Famas qu?avaient les soldats français au
pied de la Tour de l?Hôtel Ivoire, bien qu?ils tuent,
ne décapitent pas.
D?après des experts en stratégies militaires, la
présence des snipers à l?Hôtel Ivoire visait à
attenter à la vie de certaines personnalités de la
République, particulièrement le chef de l?Etat. Vous
qui avez une expérience en stratégies militaires,
qu?en pensez-vous ?
Je ne rentre pas dans ce type de débat, mais je pense
que quand on a une opération spéciale de ce type à
mener, on est dans les environs où se trouvent les
personnalités dont vous parlez. Ce que je sais, c?est
que ces gens-là étaient à l?Hôtel Ivoire et lorsque je
les ai vus, j?ai eu la conviction que ce sont eux qui
sont responsables des tirs qui venaient de l?Hôtel
Ivoire.
La résidence du président de la République est à cinq
cent mètres de l?Hôtel l?Ivoire où se trouvaient les
snipers...
D?accord, mais moi je ne peux parler à la place des
personnes qui ont conçu leur plan. Je vous parle de ce
que j?ai vu. Je suis convaincu que les personnes qui
sont descendues de l?Hôtel Ivoire aux pas de course
ont apporté leur expertise à la Licorne en tirant sur
les manifestants qui n?étaient nullement armés.
L?armée française soutient que les morts qu?il y a eu
ont été occasionnés par des échanges de tirs entre vos
hommes et des miliciens armés qui étaient dans la
foule. Etes-vous de cet avis ?
Ce n?est pas juste et ce n?est pas honnête de le dire.
Nous avons-nous les officiers ce que nous avons un
code de l?honneur. On peut faire de la désinformation
en guerre, mais pas en pareilles circonstances. Les
soldats français qui étaient sur place à l?Ivoire
n?ont pas l?expertise pour faire du maintient de
l?ordre. Quand ils se sont essayés, ils ont utilisé
des armes de guerre. C?est aujourd?hui maladroit de
vouloir justifier leur forfait de l?Hôtel Ivoire.
Personne dans la foule n?était armé, personne dans la
foule n?était violent. C?était mes hommes qui étaient
en contact direct avec la foule. Mais pourquoi eux ils
n?ont pas été tués ? Les militaires français n?ont été
en aucun cas en contact avec la foule de manifestants.
Ceux qui étaient au corps à corps avec la foule,
c?était des gendarmes et des policiers ivoiriens. En
face des manifestants, il y avait d?abord des
gendarmes et des policiers ivoiriens. Ensuite, après
eux, il y avait les engins des soldats français et,
enfin, les militaires de la Licorne eux étaient
derrière leurs engins. J?étais avec leur chef et nous
étions tous derrière leurs engins. S?il y avait des
manifestants armés dans la foule, pourquoi n?ont-ils
pas abattu d?abord mes éléments ? Et d?ailleurs,
pourquoi nous on ne réagirait pas. Les seuls tirs
qu?il y a eu, c?était les tirs des Famas, qui venaient
du haut de l?immeuble.
Dans quelle circonstance a été abattu l?un de vos
éléments sur les lieux ?
Le gendarme qui est mort est un élément de chez moi.
Il était sur l?aile de la foule qui a été repoussé
vers les engins. Et donc les militaires français
paniqués se sont mis à tirer dans la foule avec des
tirs tendus. C?est ainsi qu?il a été atteint. L?examen
est en cours et l?autopsie balistique montrera bien
que c?est une balle de 5,56mm utilisée par un Famas
qui l?a atteint. Nous n?avons que des kalachnikovs.
J?étais là et j?ai constaté que les militaires
français ont tiré sur ordre. Il y a beaucoup de
volonté de manipuler ce qui s?est passé en pleine
journée. C?est vraiment dommage !
Un autre chef à votre place aurait ordonné à ses
éléments de faire aussi usage de leurs armes à feu.
Ce n?était pas mon objectif en me rendant sur les
lieux. Mon objectif n?était pas d?aller faire la
guerre à l?armée française. Destremon qui n?avait
d?objectif vital, je ne comprend pas pourquoi il a eu
cette panique et le manque de maîtrise. Ni sa vie ni
la vie de ses hommes n?étaient en jeu. L?enjeu pour
lui était de pouvoir dégager les lieux. Qu?on ouvre la
voie 30 minutes plutôt ou 30 minutes plus tard, ce
n?était pas important. Il arriverait à se dégager des
lieux. Mais il se précipite et tire sur la foule et
fait plusieurs morts dont un gendarme. Nos éléments à
nous étaient sous contrôle total. Ce sont des
professionnels du maintien de l?ordre et ils savaient
qu?elle était leur mission. On ne va pas au maintien
de l?ordre pour tuer, mais pour discuter et convaincre
des manifestants de quitter les lieux. On utilise des
moyens conventionnels, mais les soldats français que
nous avons trouvés à l?Hôtel Ivoire avaient des moyens
de guerre, et ils les ont utilisés contre des gens qui
n?étaient pas armés. C?est ce qui est vraiment
choquant dans cette opération de la Licorne à
l?Ivoire.
Après la fusillade, comment s?est effectuée la
séparation avec le commandant de corps des éléments
français ?
On n?a plus communiqué, parce que son objectif
maintenant était de dégager immédiatement les lieux.
Il n?était même plus à côté de moi. Son problème était
de donner des ordres dans tous les sens pour que ses
chars se mettent en mouvement, si bien qu?ils ont
oublié beaucoup de choses à l?Hôtel Ivoire. Le seul
parmi eux qui était serein, c?était le médecin du
régiment. Même quand on le pressait, il continuait
toujours à s?occuper de notre blessé qu?il y a eu en
plus de mon élément qui a été tué. Tous les autres
étaient paniqués dans une sorte de précipitation. Et
j?avais du mal à comprendre. D?ailleurs, il y a eu une
scène pathétique. Un jeune Marsouin, après la
situation de fusillade, a baissé son arme et s?est mis
à pleurer. Ils l?ont attrapé, l?ont jeté dans un char
et ont fermé le capot.
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"A Black Belt is a White Belt who never quit"
Aikido.
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