Bonsoir,
Le récit que fait ce journal Le Temps, de la mort de Jean Hélène, et
celle, probable de Kieffer, tient beaucoup plus, en l'abscence
du moindre élément de preuves, du roman-feuilleton (j'aime bien
ce détail précis du "fusil à infra-rouge"!) que du scénario
crédible.
La qualité d'agent des services de renseignement français,
fonction attribué généreusement ces temps derniers aux journalistes
étrangers par une certaine presse abidjanaise, dont on a gratifié
Jean Hélène remonte en fait à sa couverture pour Le Monde
en 94, du génocide des Tutsi, où il mit il est vrai un temps certain
à employé le qualificatif de "génocide" dans ses articles envoyé
à la rédaction de Paris.
Mais sa vision du Rwanda était plus surement lié à sa vision
ethniciste "des affaires africaines" qu'à une ligne de rédaction
dictée par un service de renseignement français (afin de masquer la
réalité du génocide), du moins si on en croit ce travail universitaire;
www.rennes.iep.fr/html/Fauvet/Memoires/ Memoires-02/Viret.pdf
Concernant la "disparition" de Jean Kieffer et l'action des miliciens
pro-Gbagbo permettez-moi de préférer encore cette article de l'envoyé
spécial de l'hebdomadaire français (désolé!) Le Nouvel Observateur,
Robert Marmoz (tiens son nom contient un "z", c'est peut-être donc une
barbouze) qui a suivi les enquêteurs onusien travaillant sur les
massacres
s'étant déroulés lors de la manifestation du 25 mars dernier.
http://www.nouvelobs.com/articles/p2060/a240290.html
Titre : Côte d'Ivoire Le pays de la peur
Le Nouvel Observateur
Semaine du jeudi 29 avril 2004 - n°2060 - Monde
Bye
Olivier Stable
----- Original Message -----
From: "John Tra" <jtra00@yahoo.com>
To: <afrique@univ-lyon1.fr>
Sent: Tuesday, April 27, 2004 2:21 PM
Subject: Comment la France tue ses agents pour accabler Gbagbo
> Comment la France tue ses agents pour accabler Gbagbo
>
> Le Temps - 4/27/2004 12:02:20 AM
>
> "Le pouvoir minoritaire de Gbagbo sème la terreur, en
> assassinant les opposants''. C'est le discours
> surréaliste des opposants au régime socialiste
> d'Abidjan. Et le président Jacques Chirac, qui n'a pas
> hésité à demander aux autorités ivoiriennes de
> retrouver ''leurs sens'' après la mort pas assassinat
> du journaliste ( ? )
>
> jean Hélène en octobre 2003, est l'illustration de ce
> que cette assertion passe pour vérité d'évangile dans
> l'opinion internationale. Aujourd'hui, la disparition
> de l'autre journaliste (sic) Guy André Kieffer
> respecte la logique des pourfendeurs du régime
> d'Abidjan. Juridiquement , l'affaire Jean Hélène est
> close, après la condamnation de son ''assassin'', le
> sergent Théodore Dago Séry. Pourtant, des zones
> d'ombres demeurent. Même les compatriotes et collègues
> de l'ex-correspondant de RFI continuent de
> s'interroger sur les raisons qui auraient poussé un
> jeune policier (stagiaire) à tirer à bout ''touchant''
> sur un journaliste, qui ne demandait qu'à faire son
> travail. Mauvaise foi à peine dissimuler !
>
> Les anciens collègues de Jean Hélène voulaient
> entendre Théodore Dago Séry ''avouer'' qu'il a agi sur
> ordre de l'autorité politique.
>
> Et personne ne veut poser la question inévitable : à
> qui profite le crime ? En d'autres termes, ''qui a
> intérêt à tuer Jean Hélène''. Loin de toutes
> spéculations, la réaction spontanée du chef d'Etat
> français en visite au Niger, au moment des faits,
> laisse pantois. Jacques Chirac ne s'est pas embarrassé
> de fioritures diplomatiques pour se jeter à bras
> raccourci sur son homologue ivoirien. L'identité
> cachée de la victime peut expliquer cette réaction
> incivile du Président français.
>
>
>
> Qui était Jean Hélène
>
>
>
> De son vrai nom, Christian Philippe Baldensperger,
> Jean Hélène était colonel logisticien dans l'armée
> française. Il travaillait pour la DGSE, le service de
> renseignement français. Aux côtés du colonel Thierry
> actuellement en service en Côte d'Ivoire. Comme tout
> bon barbouze, Christian Philippe avait une couverture.
> Il était journaliste correspondant de Radio France
> International (RFI). De l'avis de ses ex-confrères (?)
> Jean Hélène était ''un passionné de l'Afrique''. A
> vrai dire l'agent Baldensperger était chargé de
> fournir toutes les informations concernant les sites
> économiquement juteux à sa ''base''. Selon des sources
> crédibles, il était le spécialiste des riches
> gisements du sous-sol africain. Il n'hésitait pas
> aussi à offrir son expertise aux différentes
> rébellions sur le continent noir. Du Liberia, en
> Sierra-Leone, en passant par les deux Congos et le
> Rwanda , Jean Hélène a été de toutes les expéditions.
>
> Son arrivée en Côte d'Ivoire a été motivée par une
> affaire d'intérêt. Un ingénieur des telecommunications
> d'origine française avait été engagé par le présidence
> de le république de Côte d'Ivoire pour l'installation
> de plusieurs pilonnes en vue d'améliorer ses services
> de transmission. Il sera assassiné à Biétry sans que
> cela provoque l'ire de Paris. Cependant, l'inquiétude
> s'est emparé de la droite gauliste au pouvoir. Car,
> l'ingénieur, à qui Gbagbo voulait donner le marché des
> télécommunications de la présidence, n'était pas du
> réseau des intérêts hexagonaux.
>
> C'est ainsi que Jean Hélène a été appelé du Gabon où
> il filait le parfait amour avec le très pro-français
> Omar Bongo.
>
>
>
> Qui a tué Christian ?
>
>
>
> Officiellement journaliste correspondant de RFI à
> Abidjan, Jean Hélène pouvait tranquillement glaner des
> informations pour la DGSE. Non sans participer
> activement à la mise en place de la rébellion.
> Quelques semaines avant les phases finales de la coupe
> UFOA, Christian Philippe Baldensperger dit Jean Hélène
> devait se retrouver à Bouaké. D'après des sources
> crédibles, il a fait partie des formateurs des
> combattants du MPCI. Aussi, après le déclenchement de
> la guerre, sera-t-il constamment à la recherche
> d'informations inédites sur les hommes de Guillaume
> Soro. La mort d'un tel agent ne pouvait que mettre en
> émoi Jacques Chirac, le vrai patron des services de
> renseignement français. Seulement, ce sont les
> circonstances de la mort du pseudo-journalitse, qui
> intriguent. D'après des investigations Dago Séry n'est
> pas l'assassin de Jean Hélène. Le correspondant-agent
> secret a eu un itinéraire des plus bizarre le jour de
> son assassinat.
>
> Avant de se rendre à la Direction générale de la
> Police, Jean Hélène a, en effet, transité par la rue
> Lepic, au siège du RDR.
>
> Des témoins affirment qu'il disait avoir rendez-vous
> avec Mme Dagri Diabaté, la Secrétaire générale du
> parti d'Alassane Dramane Ouattara. Il y restera près
> de deux (2) heures d'horloge, sans voir le ministre de
> la Justice. Ses nombreux coups de fil resteront sans
> réponse. C'est après cette longue attente qu'il se
> dirigera au plateau. C'est là, alors qu'il était aux
> prises avec le Sergent
>
> Théodore Dago Séry, qu'il sera abattu d'une balle dans
> la tête. Les enquêtes n'ont pas établi la culpabilité
> formelle du policier.
>
> Pour plusieurs raisons. D'abord, le profil même de la
> victime ne permet pas qu'il soit abattu par une arme
> qu'il luttait avec son présumé assassin. Christian
> Baldensperger était officier supérieur de l'armée
> française, spécialiste de la logistique militaire et
> expert des arts martiaux (ceinture noire 5ème dan). Et
> pour tout couronné, Jean Hélène est un barbouze très
> efficace.
>
> C'est un tel personnage qui se laisserait abattre par
> un sous officier stagiaire de police, dans un corps à
> corps ? L'affirmative relèverait du miracle. Ensuite,
> du début jusqu'à la fin 'sic) de l'enquête, il n'a pas
> été formellement prouvé que la balle qui a tué le
> journaliste provenait de l'arme du sergent de police.
> D'autant plus que Dago Séry a continué à affirmer que
> son chargeur était intact quand il le remettait à son
> collègue sur instruction de son supérieur.
>
> En dépit des dénégations des uns et des autres, il a
> été constaté que l'arme incriminée n'a pas été mise
> sous scellée immédiatement l'élément le plus
> explicatif de l'innocence de sergent de police, c'est
> la distance qui le séparait du journaliste français.
> Mons d'un mètre. Si c'était l'arme du policier qui
> avait tué, le français aurait perdu sa tête. De l'avis
> de soldats la kalachinkov, une arme de guerre, ne peut
> pas produire les effets, constatés sur le corps de
> Jean Hélène. Ils (soldats) pensent que le coup mortel
> est parti d'une plus grande distance. Selon les
> sources citées plus haut, tout a été planifié par les
> ennemis de la Côte d'Ivoire.
>
>
>
> Le montage
>
>
>
> La raison d'Etat, c'est connu, est sans état d'âme. Et
> Jean Hélène, qui était informé que le réseau allait
> éliminer un élément, pensait à l'un des militants du
> RDR arrêté.
>
> C'est ce qui explique sa présence à la direction de la
> police, au moment où Charles Konan Banny rencontrait
> le président de la République . leur première
> rencontre après le casse de la BCEAO de Bouaké.
> Evénement dont il avait rendu compte comme envoyé
> spécial pour RFI. Logiquement, il n'y a avait pas
> d'hésitation possible pour un journaliste, entre cette
> rencontre au sommet et la libération de quelques
> militants anonymes du RDR, arrêté dans le cadre d'une
> enquête. Mais Christian était à l'affût d'un
> ''scoop''. L'assassinat d'un des prochaines
> ex-détenus. Seulement, le plan avait changé en son
> insu.
>
> Il devait servir de mouton de sacrifice. Car, lui
> était plus important qu'un simple fanatique de
> Ouattara.
>
> Son rendez-vous avec Henriette Diabaté n'était donc
> qu'un guet-apen pour mieux le faire connaître du
> sniper engagé à la dernière. Deux (2) heures d'attente
> ont suffi pour l'identifier. Surtout que l'opération
> devait se dérouler à la nuit tombante. Le tireur
> n'avait pas de mal à trouver une embuscade. L'immeuble
> signal, à proximité du lieu du crime, est en partie le
> propriété du président du RDR. Cependant, il faut
> parfaire le crime. Une fuite sera alors organisée à
> l'intention de la police. Naturellement, les agents de
> garde ne pouvaient que redoubler de vigilance.
>
> Ce qui explique l'insistance de Dago Séry pour
> demander que Jean Hélène quitte le périmètre immédiat
> de la sûreté. Son altercation physique avec le
> journaliste français était alors l'occasion rêvée pour
> le tireur embusqué d'appuyer sur la gâchette d'une
> carabine à infra-rouge.
>
> La suite est connue. Théodore Dago Séry est le
> coupable idéal dont les avocats auront du mal à
> démêler l'écheveau. ''La haine au pouvoir a tué''
> pouvaient alors crier les relais de la
> déstabilisation. Mais, la sérénité d'Abidjan qui n'a
> rien fait pour gêner la justice dans cette affaire, a
> coupé l'herbe sous les pieds de Chirac et ses amis. La
> coalition destabilisatrice ne baisse pour autant pas
> les bras.
>
>
>
> Après Jean Hélène,
>
> G.A Kieffer
>
>
>
> La machine est remise en route. Avant de frapper, un
> contrat devra être passé avec un professionnel de la
> Communication KBF International est contacté pour
> inonder tous les milieux influents. Pendant que les
> démarches se poursuivent, un coup ''d'éclat''.
> L'enlèvement d'un autre ''journaliste'' Guy André
> Kieffer. Il a presque le même profile que Jean Hélène.
> Avec en plus, une double nationalité
> franco-canadienne. Contrairement à Christian Philippe
> Baldensperger, André Kieffer opère dans les milieux
> économico-financiers. La filière café-cacao, le poumon
> de l'économie ivoirienne est dans son collimateur.
> Après s'être fait passer sans succès pour un
> consultant dans le domaine des matières premières, il
> a décidé de désinformer, sur la filière. Malgré tout
> les producteurs qui ont déjà les rênes du binôme
> café-cacao, n'ont aucune dent contre le
> franco-canadien. Son enlèvement participe donc du
> vaste complot ourdi contre la Côte d'Ivoire. C'est
> tout naturellement que les mêmes acteurs se mettent en
> branle.
>
> Chirac, RFI et autres peuvent gloser sur les
> légendaires milices, "semeuses de terreur".
>
> La radio ''mondiale'' donne même les détails des
> tortures subies par le correspondant de ''la lettre du
> continent''. Pourtant, jusqu'à ce jour nul ne sait où
> se cache Kieffer.
>
> Quand la nébuleuse impérialiste se met en branle,
> c'est sans éthique morale.
>
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