afrique@listes.univ-lyon1.fr
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Sun Sep 28 12:08:58 2003
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12:12:22 +0200
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Date: Sun, 28 Sep 2003 12:12:14 +0200
To: afrique@univ-lyon1.fr
From: Henri-Blaise N'DAMAS <hbn@chez.com>
Subject: =?iso-8859-1?Q?Fwd:_[be-africa]_De_la_colonisation_=E0_la_?=
 =?iso-8859-1?Q?d=E9mocratie?= :   quelle Afrique !
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>To: be-africa@yahoogroupes.fr
>From: Henri-Blaise N'DAMAS <henri.ndamas@libertysurf.fr>
>Date: Sun, 28 Sep 2003 12:08:58 +0200
>Subject: [be-africa] De la colonisation =E0 la d=E9mocratie :
>  quelle Afrique !
>
>
>De la colonisation =E0 la d=E9mocratie : quelle Afrique !
>
>Fraternit=E9 Matin (Abidjan), OPINION, 27 Septembre 2003
>Bernardbdadie@yahoo.fr (par Bernard Dadi=E9)
>
>Nous voulons la paix, nous voulons la paix ", criaient les Lib=E9riens, =
=E0
>l'arriv=E9e des troupes de lib=E9ration. Une voix dominait qui disait : " =
Nous
>voulons un Pr=E9sident, un civil m=FBri politiquement ". Le beau programme,
>apr=E8s tant de mis=E8res ! " M=FBri politiquement ". Que cet imp=E9ratif =
nous
>vienne du peuple exsangue du Liberia, nous plonge au plus profond de la
>douloureuse histoire de nous autres Africains. Cela se passait au Liberia
>dans la premi=E8re quinzaine du mois d'ao=FBt dernier. Est-ce l=E0 le cri =
de
>l'Afrique qui se retrouve, enfin d=E9cid=E9e =E0 sortir d=E9sormais de tou=
tes les "
>traites ", de toutes les nuits coloniales ?
>
>Kofi Annan, originaire de la Gold Coast qui abritait autrefois le fort de
>Cape Coast, Secr=E9taire g=E9n=E9ral de l'ONU, et Colin Powell, Am=E9ricai=
n de
>souche africaine, ministre des Affaires =E9trang=E8res des USA, auraient-i=
ls
>fini de parcourir notre Continent pour tenter exclusivement, ici et l=E0, =
d'y
>=E9teindre les feux allum=E9s par des hommes ou des clans soucieux de la s=
eule
>pr=E9servation d'int=E9r=EAts personnels mesquins ? de la seule satisfacti=
on
>d'une vanit=E9 d=E9mesur=E9e ? Combien de barouds de vanit=E9 et non d'hon=
neur
>aurons-nous encore =E0 y d=E9plorer ? " Pas de quartiers ", voil=E0 leur
>profession de foi ! Lors m=EAme, que dans le " milieu " des pires gangster=
s,
>on respecterait " la femme et l'enfant ".
>
>Mais, chez nous, sous les tropiques de plus en plus br=FBlants, aucune loi=
 de
>guerre, lorsque la drogue et l'odeur des poudres montent =E0 la t=EAte et =
que
>de grands aventuriers, ignares ou dipl=F4m=E9s, constamment affam=E9s, veu=
lent =E0
>tout prix se tailler des empires =E0 l'heure des ind=E9pendances et du r=
=E9veil
>des peuples d'Afrique noire. Certes, on me parlera des fastes de jadis ;
>moi, je parle des mis=E8res d'aujourd'hui, de nos faims et de nos insomnie=
s,
>de nos villes d=E9truites et des mines qui, chaque jour, tuent des femmes =
et
>des enfants sur les sentiers qui m=E8nent =E0 leurs champs, des champs
>appauvris que la convoitise des hommes a priv=E9s d=E9sormais de la visite
>r=E9guli=E8re des pluies.
>
>L'Afrique noire mendiante ! Quelle grande honte ! Lesquels d'entre nous
>rel=E8veront le d=E9fi ? Lesquels ne chercheront pas =E0 " monter " au pou=
voir
>pour accentuer toujours plus le foss=E9 - pardon, ici, nous disons le " tr=
ou
>" ? Lesquels ne mesureront pas leur valeur =E0 la rutilance de la voiture =
de
>fonction et au nombre de gardes du corps ? O=F9 trouver des Noirs, des
>hommes, qui penseront que l'Afrique doit briser toutes ses armes, les
>nouvelles cha=EEnes qu'elle ne cesse de se donner, pour entamer, hors de
>toute contrainte, m=EAme et parfois surtout celle de la parole s=E9ductric=
e,
>d=E9magogique, =E9gotiste, immature, son chemin vers la vraie libert=E9, c=
elle
>qui lui permettra de dialoguer =E0 c=9Cur ouvert avec tous les autres
>continents et qui instaurera, d'abord, dans la justice et le respect des
>cultures de chacun, le dialogue entre les peuples qui l'habitent. Non, je
>ne r=EAve pas !
>
>Non, je ne r=EAve pas ! L'Histoire commence en 1822, lorsque 88 Jama=EFcai=
ns
>furent d=E9barqu=E9s au Liberia. En 1867, ils seront suivis de 19000 Noirs
>am=E9ricains qui avaient pour devise qu'ils inscrivirent sur le drapeau au
>fronton de leur Loge : " L'amour de la Libert=E9 nous a amen=E9s ici ". H=
=E9las,
>ils se r=E9v=E9l=E8rent =E0 leur tour des colons aupr=E8s des " natives ".=
 Et c'est
>un des repr=E9sentants de ces derniers, Samuel Doe, qui, le 19 avril 1980,
>allumait le brandon d'une r=E9volte interminable. Aujourd'hui, la Loge des=
 "
>Am=E9ricains " abrite quelques " rescap=E9s " d'un indicible conflit.
>
>Eunuques, esclaves, soldats, man=9Cuvres, nous avons subi tous les outrages
>et sem=E9 d'abord nos ossements au long de la traite saharienne, tout au l=
ong
>du vaste oc=E9an de sable. Dans cette grande aventure, seul Abraham Hannib=
al,
>" l'a=EFeul noir de Pouchkine ", le grand po=E8te du renouveau de la Nation
>russe, aura un destin heureux. Captur=E9 =E0 Logone, il tomba entre les ma=
ins
>du sultan ottoman, avant d'=EAtre achet=E9 et de passer au service de Pier=
re le
>Grand. Mais les autres ? Des milliers ? D=E9j=E0 dans le monde grec et le =
monde
>romain, nous pr=E9sentions certainement le dos aux douloureuses caresses d=
es
>fouets, et si nous aimons vanter les Pharaons noirs, n'oublions pas que les
>pierres =E9crasantes des pyramides ont =E9t=E9 pouss=E9es, roul=E9es, port=
=E9es par
>tant et tant de malheureux o=F9 nous les Noirs avons fourni un contingent =
non
>n=E9gligeable d'hommes. Cette traite l=E0 a-t-elle jamais cess=E9 ?
>
>Puis vint l'autre, la traite oc=E9anique sur une vaste =E9chelle. Nous fum=
es
>=E9chang=E9s contre des barres de fer, du tabac, des coffrets de pipes, de=
 la
>verroterie, de l'eau de vie, des parasols... Propri=E9t=E9s, nous fumes ma=
rqu=E9s
>au fer, =E9tamp=E9s au nom du ma=EEtre !
>
>" Nous allons acheter ces n=E8gres. Il y a trente ans qu'on avait un beau
>n=E8gre pour cinquante livres, c'est =E0 peu pr=E8s cinq fois moins cher q=
u'un
>b=9Cuf gras "(Voltaire). Oui, tel =E9tait notre statut : " apr=E8s avoir v=
endu
>une baignoire, un canap=E9 et une lampe, le commissaire-priseur dit : " =
=E0 la
>n=E9gresse ", on s'approcha d'elle. Il la fit mettre debout et la mit =E0 =
prix
>: " 100 francs la n=E9gresse =E2g=E9e de 16 ans. Elle travaille au jardin,=
 100
>francs, 100 francs "(Gilbert Pago). L=E0-bas, dans les Antilles, en Am=E9r=
ique,
>dans les champs de coton et sur tous les march=E9s aux esclaves
>d'outre-atlantique, pendant de ceux d'Afrique qui ne semblent pas pr=E8s de
>fermer leurs portes quand m=EAme la denr=E9e propos=E9e change un peu de n=
ature.
>
>Et chez nous, me direz-vous ? Eh bien, chez nous, le feu =E9tait mis =E0 la
>maison par une partie de nos propres fr=E8res arm=E9s par les traitants. La
>nuit, le jour, =E0 l'aube comme au cr=E9puscule, aux champs comme sur les
>pistes, bien inform=E9s par des voisins contre quelques verroteries, ils
>razziaient femmes, enfants, vieillards et hommes valides. Amis et
>fournisseurs attitr=E9s des n=E9griers blancs qui les aidaient =E0 =E9cart=
er tous
>ceux qui auraient eu des vell=E9it=E9s de s'opposer =E0 leur criminelle et=
 tr=E8s
>fructueuse entreprise, ils jouissaient peu =E0 peu d'un statut de chef qua=
nd
>ils ne l'avaient pas au d=E9part. L'accueil chaleureux, =E0 l'arriv=E9e des
>bateaux n=E9griers par les fournisseurs noirs qui poss=E9daient d'ailleurs
>leurs propres prisons-r=E9serves, =E9tait de rigueur. On vendait tout :
>parents, rivaux... Luttes, suicides, r=E9pressions... ne se comptaient plu=
s.
>Le quotidien, quoi ! " A. Wissmann avait travers=E9 une r=E9gion trois ans=
 (3)
>plus t=F4t et l'avait trouv=E9e prosp=E8re et cultiv=E9e. En y repassant, =
au d=E9but
>de 1887, il la trouva compl=E8tement d=E9vast=E9e =E0 la suite des raids r=
=E9p=E9t=E9s
>par des traitants noirs. "
>
>Cette triste situation a-t-elle fondamentalement chang=E9e ? Regardons aut=
our
>de nous. Interrogeons nos " d=E9plac=E9s " ? Jetons un regard sur la carte=
 de
>l'Afrique depuis 1960. Quel bilan pourrions-nous honn=EAtement et
>courageusement faire qui ne nous mette en cause ?
>
>Les Blancs au large, dans leurs bateaux, guettaient le signal du chasseur
>noir pour envoyer prendre livraison de la marchandise : le trafiquant blanc
>participait rarement =E0 la battue qui vidait l'Afrique de ses habitants, =
il
>lui suffisait d'avoir app=E2t=E9 les rabatteurs et de mettre les canots =
=E0 l'eau
>au moment voulu. " On reconnaissait de loin ", dit-on, " un navire n=E9gri=
er
>=E0 son odeur ". Les Blancs, certes, quand les ressources semblaient
>fructueuses et d'acc=E8s facile, que le terrain, le climat, les roitelets
>locaux s'y pr=EAtaient, construisirent quelques r=E9sidences, des
>magasins-prisons : Elmina, Cape Coast, Gor=E9e... et des forts, =E0 Ouidah=
 par
>exemple, toujours soucieux, ces Blancs l=E0, de limiter les d=E9penses de =
leurs
>Compagnies et d'en " maximaliser " les entr=E9es, dirait-on aujourd'hui.
>Forts portugais, anglais, fran=E7ais, danois, hollandais. A l'embarquement=
 du
>b=E9tail humain, livr=E9 par une partie de nous-m=EAmes africains, heureus=
e de
>s'abreuver d'alcool apr=E8s avoir r=E9alis=E9 la bonne affaire, on faisait
>bombance et chantait jusqu'=E0 l'aube autour des chefs, assis sous leurs
>parasols nouvellement livr=E9s, coiff=E9s du casque de garde champ=EAtre d=
ont les
>avait gratifi=E9 quelque souverain d'Occident, leurs nombreuses =E9pouses
>autour d'eux et leurs " griots " vantant leurs prouesses de
>ma=EEtres-vendeurs de bois d'=E9b=E8ne.
>
>Des mill=E9naires apr=E8s le Christ et ses paroles saintes, les " valeurs
>"morales n'avaient gu=E8re =E9t=E9 purifi=E9es, et quant aux valeurs relig=
ieuses...
>
>" Embarquement, messieurs, mesdames et jeunes gens ". Cap sur les
>Am=E9riques, " le Nouveau monde " de prosp=E9rit=E9 et de libert=E9. R=E9v=
oltes en
>mer, suicides, mutineries... N=E8gres marrons, plantations incendi=E9es,
>empoisonnements de ma=EEtres ; tout parle du refus du Noir d'=EAtre un =E9=
ternel
>esclave. Ali n'a-t-il pas =E9t=E9 un compagnon de Mahomet, le proph=E8te d=
e Dieu,
>et Simon de Cyr=E8ne n'avait-il pas port=E9 la croix de J=E9sus, le Fils d=
e Dieu
>? Ah, que de contradictions dans nos attitudes humaines. Simon de Cyr=E8ne,
>le Noir et Ali, le Noir dont les descendants deviennent b=EAtes de somme,
>cependant que chaque vendredi, chaque samedi, chaque dimanche leurs ma=EEt=
res
>iront pourtant chanter les louanges de Dieu dans des =E9difices construits=
 =E0
>cet effet.
>
>Si sur la terre d'Afrique, les id=E9es ne changent pas, en Europe,
>heureusement, elles =E9voluent : " Nous demandons, messieurs, l'abolition
>imm=E9diate et compl=E8te de l'esclavage dans les colonies fran=E7aises pa=
rce que
>l'=E9mancipation dans les =EEles anglaises a eu des r=E9sultats moraux et
>mat=E9riels satisfaisants, parce que l'asservissement des Noirs co=FBte pl=
us
>cher =E0 maintenir qu'il ne co=FBterait =E0 d=E9truire " (Voltaire, cit=E9=
 par Renaut
>et Daget :Les Traites n=E9gri=E8res en Afrique).
>
>" Nous sommes la m=E8re patrie ". Quoi ! Toujours les noms les plus saints
>pour servir de voile =E0 l'ambition et =E0 l' int=E9r=EAt ! Du reste les d=
iverses
>nations qui forment la colonie nous diront : il y a un temps o=F9 l'autori=
t=E9
>des P=E8res et M=E8res cesse, le temps o=F9 les enfants peuvent se pourvoi=
r =E0
>eux-m=EAmes. Quel terme avez-vous fix=E9 =E0 leur =E9mancipation ? "(Abb=
=E9 Raynal).
>
>Ainsi les voix des Amis des Noirs s'=E9l=E8vent pour d=E9-noncer l'inf=E2m=
e trafic
>et ces voix amies se feront toujours entendre pour tenter de triompher un
>jour - qui sait ?- de celles des trafiquants de toute esp=E8ce. Elles
>d=E9nonceront le trafic interlope qui se d=E9veloppe proportionnellement =
=E0
>l'expansion de l'=E9conomie du sucre. Cependant qu'inconscients de leurs
>actes, des villages qu'ils viennent de d=E9peupler - quel exploit !- et des
>pistes pi=E9g=E9es par leurs soins, des Noirs insouciants dansent au clair=
 de
>lune, heureux de leur butin humain, la bouffarde =E0 la gueule dans
>l'enivrant parfum du tabac de traite, le verre d'eau de vie allant de
>groupe en groupe. Ils s'invitent =E0 de nouvelles prouesses dans les chass=
es
>des jours =E0 venir.
>
>Mais l=E0-bas en Europe, oui en Europe, ayons le courage de le dire, les
>id=E9es, heureusement, ne cessent d'=E9voluer, de se bousculer. Les voix d=
es
>Amis des Noirs ne se lassent pas, ne c=E8dent pas, elles se font pressante=
s.
>Dans les colonies d'Am=E9rique, =E0 Saint-Domingue, les esclaves bougent :
>Makandal d'abord, puis Boukman les r=E9unit au Bois ca=EFman, Toussaint
>Louverture et ses compagnons donnent les coups d=E9cisifs. C'est le Cap
>fran=E7ais qui br=FBle. Les couleurs du sang et de la mort enfanteront Ha=
=EFti.
>Et ce sont encore des hommes de culture fran=E7ais, Vigny, Hugo et surtout
>Lamartine, qui appuieront, en 1848, les abolitionnistes pour donner enfin =
=E0
>leur pays son vrai visage, le visage que doit avoir tout homme libre et
>respect=E9. Faut-il rappeler que des bateaux n=E9griers pr=E9f=E8rent alor=
s se
>saborder et faire de l'oc=E9an la tombe de leur b=E9tail humain plut=F4t q=
ue
>d'obtemp=E9rer aux injonctions de la Loi nouvelle.
>
>Berlin 1885. Les conqu=EAtes officielles commencent. Derechef, des tatas q=
ui
>sautent, des files de femmes et d'enfants sur les routes, " d=E9plac=E9s "=
, des
>colonnes de prisonniers, des esclaves qu'on vend, qu'on se partage entre
>tirailleurs noirs. Ceux-ci, acolytes du ma=EEtre blanc, avancent derri=E8r=
es
>leurs officiers europ=E9ens, tra=EEnant =E0 leur suite leur butin : des di=
zaines
>de femmes. A d=E9faut de grades, r=E9serv=E9s aux seuls ma=EEtres, il est =
conc=E9d=E9 =E0
>ces auxiliaires dont la grande majorit=E9 se noie dans le dolo, le droit de
>se d=E9lasser. Ne proc=E8de-t-on pas partout ainsi en temps de guerre ?
>
>La conqu=EAte ? " Nous l=E2chons quelques centaines de S=E9n=E9galais et d=
eux ou
>trois officiers =E0 travers l'Afrique, et puis... qu'ils se d=E9brouillent=
. En
>ce sens le mot impossible continue =E0 ne pas =EAtre fran=E7ais " (Pierre =
Mille).
>Si le conqu=E9rant rencontre des chefs r=E9calcitrants =E0 son autorit=E9,=
 il lui
>suffira de les remplacer par quelques hommes plus dociles (=E7a ne manque =
pas
>en Afrique), si possible d'ailleurs fr=E8res ou cousins de ces chefs. Les
>r=E9sistants imp=E9nitents ? Il les rel=E9guera au Gabon. Ainsi pourront n=
a=EEtre
>les colonies : pays conquis, soumis, domin=E9s, producteurs de mati=E8res
>premi=E8res et consommateurs de produits finis. La " collaboration "de Noi=
rs
>z=E9l=E9s ne fera jamais d=E9faut au conqu=E9rant blanc. Le plus important=
 n'a-t-il
>pas toujours =E9t=E9 pour nous de nous venger de quelque exaction d'un
>tyranneau de village? L'Afrique... L'Afrique...
>
>Des voix amies, encore, s'=E9l=E8veront pour d=E9noncer le revers de la mi=
ssion
>de civilisation, -" le lourd fardeau " que l'homme blanc porte avec joie- :
>la s=E9gr=E9gation dans les villes, les quartiers, les v=E9hicules, la cor=
v=E9e, le
>travail forc=E9 et ailleurs le ku-klux-klan, la chasse aux Noirs, l'absence
>de droits civiques... Cependant nous, dans notre grande majorit=E9, nous
>continuions =E0 danser, =E0 danser, chaque nuit que Dieu nous donnait, ave=
c nos
>chefs consentants entour=E9s de filles nubiles et de griots chantant leurs
>louanges. A peine entendions-nous ces voix amies qui affirmaient qu'une
>amiti=E9 de longue dur=E9e est pr=E9f=E9rable =E0 une amiti=E9 impos=E9e p=
ar voie de
>conqu=EAte, que nous ne pouvions =EAtre consid=E9r=E9s comme des propri=E9=
t=E9s
>acquises, veill=E9es par de vigilants gardiens qui ne donnent le mot de pa=
sse
>qu'aux membres de la famille. Qu'allaient-elles chercher l=E0 ? Et pourquoi
>donc certains de nos fr=E8res noirs leurs pr=EAtaient-ils l'oreille et
>devan=E7aient-ils parfois des propos si s=E9ditieux ? Les doigts de la main
>sont-ils =E9gaux ? N'=E9tions-nous pas vou=E9s =E0 l'ob=E9issance aux chef=
s, aux
>devins, aux conqu=E9rants ?
>
>Dans la soci=E9t=E9 europ=E9enne, comme pour en maintenir paradoxalement la
>stabilit=E9, c'est tous les quinze ou vingt ans, que les volcans se
>r=E9veillent. Ambassadeurs et diplomates vont et viennent de capitale en
>capitale, palabrent ind=E9finiment puis quand ils ont perdu leur flegme,
>passent la parole aux canons et aux tanks : "&n p; Nous vivons une p=E9rio=
de
>anormale =E0 laquelle ne s'appliquent ni les principes du temps de paix, ni
>les principes du temps de guerre ", murmure Chamberlain ; " Que l'=E9preuve
>soit aigu=EB ou longue, ou les deux =E0 la fois, nous ne capitulerons jama=
is "
>annonce haut et clair Churchill au retour d'une de ces interminables
>discussions internationales.
>
>"Engagez-vous, rengagez-vous dans les troupes coloniales ", et les Noirs
>accourent =E0 l'appel de la M=E8re Patrie. " Coulibaly notre soldat " au t=
arif
>indig=E8ne, s'enr=F4le fi=E8rement. Jamais il n'y eut de respect des lois =
de la
>guerre pour les anthropophages accourus du fin fond de l'Afrique se m=EAler
>des affaires des peuples civilis=E9s.
>
>" Oh, la d=E9b=E2cle de 40 ! Que de prisonniers noirs dont une propagande
>raciste avait fait les ennemis jur=E9s du peuple allemand ! Un vieillard c=
hez
>qui deux S=E9n=E9galais bless=E9s =E9taient r=E9fugi=E9s fut, avec eux, fu=
sill=E9 et sa
>maison ras=E9e. "(Dr Joseph Issoufou Conombo) " Nos compatriotes ont
>personnifi=E9 la France qui refuse d'=EAtre esclave... Ils ont personnifi=
=E9 la
>croisade de ses peuples pour la libert=E9. Ils ont donn=E9 un sens =E0 cet=
te
>guerre de lib=E9ration. La France vous honore en ce jour, mais vous honorez
>pour toujours la France et l'humanit=E9. Par vous l'Afrique a acquis le dr=
oit
>de vivre sur la base de l'=E9galit=E9 des hommes, des races et des peuples=
. "
>dira le Pr=E9sident Ouezzin Coulibaly, =E0 l'inauguration du tata de Chass=
elay
>o=F9 reposent des tirailleurs s=E9n=E9galais.
>
>Exode, armistice, d=E9partements int=E9gr=E9s, d=E9partements r=E9cup=E9r=
=E9s,
>d=E9partements occup=E9s... Alors na=EEtra la R=E9sistance, le droit de to=
ut peuple
>agress=E9. Le professeur Gosse d=E9clare =E0 ses =E9tudiants, en cette m=
=EAme ann=E9e
>1940 : " =E0 vous, une seule passion, la lib=E9ration de la France ". Mont=
oire
>soumettait le pays aux caprices de l'ennemi, second=E9s, pouss=E9s souvent=
 par
>les collabos de l'Hexagone. R=E9quisitions, d=E9nonciations, perquisitions,
>arrestations, s=E9questre et pillage des biens, otages, condamnations,...
>folies sans nom de l'occupant et de leurs acolytes. Les Patriotes tout
>d'abord assomm=E9s, se comptent, se rassemblent, cr=E9ent le maquis. Des
>journaux paraissent sous le manteau : " L'Insurg=E9 ", " Combat ", "
>R=E9sistance ", " Lib=E9ration ", " Le Cri du Peuple ", oui, le cri du peu=
ple
>Souverain dont on ne peut longtemps =E9touffer la voix et dont nul ne saur=
ait
>miser au jeu le destin.
>
>La France de la longue dur=E9e historique ne courbe pas l'=E9chine. 18 jui=
n 40.
>La Voix, celle de Charles de Gaulle, la r=E9veille, protestant et contesta=
nt.
>26 ao=FBt 1944, des milliers de Patriotes descendent les Champs Elys=E9es,=
 qui
>n'ont pas accept=E9 le verdict de Montoire consacrant le partage de la
>France, la soumission de la Patrie =E0 des hordes mieux =E9quip=E9es, inst=
ituant
>le r=E8gne des rois du march=E9 noir et du maquignonnage. Montoire, le
>Marcoussis-Kl=E9ber de l'=E9poque, avec ses ardents d=E9fenseurs et ceux q=
ui le
>contestaient, auxquels nuit et jour la chasse =E9tait livr=E9e.
>
>Les volcans vomissaient leurs laves et les tanks se disputaient le terrain.
>Furieusement. Stalingrad, point culminant de la lutte entre patriotes et
>assaillants, patriotes de tout =E2ge et des deux sexes d=E9cid=E9s =E0 tou=
t donner
>pour faire triompher le droit sur l'arbitraire, le rugissement des canons,
>les app=E9tits d=E9brid=E9s, les vandales. Londres, symbole de l'h=E9ro=EF=
sme sans
>jactance du peuple britannique qui sous les pluies de V2, reste sto=EFque =
et
>ferme dans ses convictions, d=E9cid=E9 =E0 rester sans cesse lui-m=EAme, =
=E0 ne pas
>accepter l'esclavage, serait-ce dans des cha=EEnes dor=E9es, =E0 n'=EAtre =
jamais
>que le sujet de sa Tr=E8s Gracieuse Majest=E9.
>
>Et nous ? Derri=E8re le Gouverneur Ebou=E9, " Coulibaly notre soldat " est=
 de
>tous les combats glorieux, Brazzaville, Tchad, Koufra, Vall=E9e du Rh=F4ne,
>Strasbourg... mais aussi des moins glorieux qui suivront et qui remettront
>les fers aux peuples qui avaient cru en une lib=E9ration g=E9n=E9rale. Ind=
ochine,
>Madagascar, Alg=E9rie.
>
>La paix. La France ouvre les bras =E0 ses colonies. Des patriotes africains
>posent des conditions. C'est le d=E9put=E9 S=E9kou Tour=E9 qui ouvre le fe=
u : "
>Certes, il faut la Communaut=E9 avec la France, mais pas celle du cheval et
>du cavalier. Je suis certain que les Fran=E7ais honn=EAtes seront d'accord=
 avec
>moi. Ce n'est pas un mariage d'amour que nous faisons avec elle, mais un
>mariage d'int=E9r=EAt et de raison. " Et il envoie Fodeba K=E9ita et sa tr=
oupe
>montrer en Europe ce que l'Afrique noire peut apporter dans le dialogue des
>cultures.
>
>La voix des descendants du Club Massiac, devenu Etats g=E9n=E9raux de la
>colonisation, faisant fi de l'=E9volution des esprits, emplit les assembl=
=E9es.
>La rupture intervient et la Guin=E9e accul=E9e aura son camp Boireau de tr=
iste
>m=E9moire pour " abriter " les ennemis du Pr=E9sident S=E9kou Tour=E9. La =
guerre
>froide en Europe =E9tait br=FBlante en Afrique.
>
>Enfin l'Ind=E9pendance ! Ah ! l'Ind=E9pendance tant souhait=E9e et pour la=
quelle
>tant de personnes ont perdu la vie, devenue, h=E9las, cette interminable
>saison tragique des coups d'Etats, des guerres instrumentalis=E9es en guer=
res
>tribales, religieuses, des luttes fratricides. Temps d'=E9go=EFsme, temps =
des
>coupeurs en tout genre, coupeurs de routes, coupeurs de gorges, coupeurs de
>bourses ; temps des massacres inutiles, stupides ; temps de r=E9gression,
>temps de vandales br=FBleurs d'archives, effaceurs de m=E9moire ; temps de=
s "
>ma=EEtres " nouveaux, jouant la vie des autres dans les h=F4tels climatis=
=E9s
>d'Europe. Champagne =E0 gogo pour mieux dig=E9rer le succulent morceau qu'=
ils
>se sont r=E9serv=E9s au m=E9pris des Constitutions vot=E9es et de la voix
>Souveraine du peuple. Comment l'entendre cette voix quand on donne la
>parole aux canons et que les Instances les plus nobles recommandent
>d'accepter le fait accompli. Tout comme nagu=E8re, au temps des n=E9griers
>anciens, avec leur complicit=E9 ou leur lassitude, nos sofas, entour=E9s de
>femmes soldats et de femmes de plaisir, d'enfants soldats et drogu=E9s,
>voient s'ouvrir largement la voie vers les tr=F4nes.
>
>Mais l'ubris les guette : sauront-ils se tenir et surtout contenir tous
>ceux qui se veulent ouragan sur notre Afrique ? Suffit-il de pr=E9texter de
>la " mauvaise gouvernance " et du pillage honteux de l'=E9conomie, pour se
>donner brevet de puret=E9, de comp=E9tence et de d=E9vouement =E0 la chose=
 publique
>? Regardons autour de nous : Za=EFre, Congo, Angola, Niger, Mali, RCA, Hau=
te
>Volta Burkina, Togo, B=E9nin, Ghana, Mauritanie, Nigeria, Ouganda, Ethiopi=
e,
>Guin=E9e Bissau et nous-m=EAmes, aujourd'hui. Que de proph=E8tes arm=E9s !=
 pour
>quels r=E9sultats?
>
>Combien sont-ils les pays, nos pays, qui n'ont pas =E9t=E9 encore =E0 l'=
=E9preuve
>des balles rebelles des conqu=E9rants Noirs press=E9s de remettre les fers=
 =E0
>leur patrie ? Des concurrents =E0 qui l'on n'aurait pas fait leur droit ? =
En
>quoi ? Pour r=E9gner sur des ruines ? sur des cimeti=E8res ? Ah ! que n'on=
t-ils
>m=E9dit=E9 l'exemple de Cincinnatus retournant =E0 sa charrue apr=E8s avoi=
r sauv=E9
>Rome...
>
>La concurrence ? Nos pays et nos peuples d'Afrique accabl=E9s sous le poids
>de la dette ne doivent la vivre que comme cette lutte exemplaire que se
>sont men=E9 r=E9gime sovi=E9tique et r=E9gime capitaliste pour la conqu=EA=
te de
>l'espace. C'est Gagarine qui fait un tour dans la stratosph=E8re. " Que les
>pays capitalistes nous rattrapent s'ils le peuvent " clame Kroutchev, le 12
>avril 1961. Les Am=E9ricains posent le pied sur la lune ; les Sovi=E9tique=
s les
>rattrapent, ils effectuent la plus longue dur=E9e de s=E9jour dans l'espac=
e.
>Aujourd'hui, tous deux, Am=E9rique et Russie collaborent dans la conqu=EAt=
e des
>plan=E8tes, car rien d'irr=E9m=E9diable ne s'est produit entre eux.
>
>Cette sagesse, est celle qui nous a manqu=E9 et qui continue de nous manqu=
er,
>comme ce bref survol de notre histoire le montre clairement. Oui, nous
>vantons notre Sagesse ancestrale mais nous en usons peu. Par m=E9connaissa=
nce
>? Oui, nous ignorons notre pass=E9 r=E9el et " fils de rois ", nostalgique=
s de
>gloires bien souvent imaginaires nous donnons mati=E8re =E0 tous les fanat=
ismes
>politiques et religieux. Incapables d'un examen de conscience, nous =E9vit=
ons
>de ce fait de reconna=EEtre notre seul devoir : nous atteler tous =E0 jugu=
ler
>les effets n=E9fastes de 40 ans de pseudo ind=E9pendance. 40 ans o=F9 les
>ambitions les plus =E9go=EFstes, voire extravagantes pour la plupart, sous=
 des
>dictateurs =E9clair=E9s ou pas, ont d=E9truit l'unit=E9 de nos pays . 40 a=
ns de
>querelles mesquines, d'appauvrissement continu, d'ins=E9curit=E9 grandissa=
nte,
>de braquages en plein jour, d'attaques des domiciles au plus profond du
>sommeil. 40 ans pour aboutir au silence des citoyens, et au seul langage
>entendu, re=E7u 5 sur 5, par les media et nos tuteurs, celui de la poudre.=
 40
>ans d'ind=E9pendance g=E9r=E9s par des cadres sortis des Ecoles et des
>Universit=E9s occidentales pour aboutir =E0 l'occupation de la rue par des
>hommes-panth=E8res et le black-out sur la plus grande partie de notre Cont=
inent.
>
>Cessons donc, Noirs de tout bord de nous agiter et d'amuser la galerie,
>d'encourager, en marionnettes dociles nos manipulateurs, de nous pr=EAter =
=E0
>toutes leurs erreurs, =E0 toutes leurs ambitions. Ecartel=E9s entre les
>cultures d'Orient et d'Occident, saurons-nous un jour valoriser nos propres
>cultures et leur richesse, autrement que du bout des l=E8vres et du bout de
>la plume ? Quel doit =EAtre notre devenir ?
>
>Oui, messieurs les " =E9volu=E9s ", civils et militaires, nos ma=EEtres et=
 nos "
>guides ", et vous surtout qui avez eu la chance de cueillir des dipl=F4mes
>dans des Ecoles o=F9 l'on vous a parl=E9 du respect de l'homme, comme vous
>voil=E0 tous press=E9s de nous asservir ! Mais nous qui n'avons pas franchi
>l'oc=E9an, nous les ignor=E9s, nous le Peuple, disons aux militaires dont =
la
>mission expresse, apr=E8s serment, est de d=E9fendre la Patrie : " Cessez =
de
>mettre =E0 prix notre honneur, notre culture et notre vie ! " Au jeu
>m=E9prisable du " =F4te-toi de l=E0 que je m'y mette " quelle Afrique Noire
>allons-nous transmettre =E0 nos descendants ? Quelle sera la couleur du
>flambeau qui leur sera remis ?
>
>Copyright =A9 2003 Fraternit=E9 Matin.
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>"Nuire =E0 la b=EAtise." [Nietzsche]
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