afrique@listes.univ-lyon1.fr
[Top]

Re: CONFLITS : Discours du L. Gbagbo

To: "Noel N." <nono@xulucity.com>, <afrique@univ-lyon1.fr>
Subject: Re: CONFLITS : Discours du L. Gbagbo
From: Banacek <kokobanacek@wanadoo.fr>
Date: Sun, 13 Oct 2002 11:57:19 +0200
Delivered-to: afrique@dns2.univ-lyon1.fr
Delivered-to: afrique@univ-lyon1.fr
In-reply-to: <20021012160455.M90788@xulucity.com>
User-agent: Microsoft-Outlook-Express-Macintosh-Edition/5.02.2106
le 12/10/02 15:04, Noel N. à nono@xulucity.com a écrit :

> PENSANT y trouver une solution à tous les maux du continent, le colonel
> Mouammar Khadafi devait tenter de faire avaliser par ses pairs, les 1er et 2
> mars, à Syrte (Libye), un projet d'« Union africaine ». Tandis que, depuis
> l'assassinat du président congolais Laurent-Désiré Kabila, un ballet de
> médiateurs africains et internationaux cherche à relancer l'application de
> l'accord de Lusaka pour ramener la stabilité au « coeur malade » du
> continent. Et que, dans une Afrique de l'Ouest déjà hantée par les cauchemars
> libérien et sierra-léonais, la Côte-d'Ivoire - ancienne vitrine de la «
> Françafrique » - a versé dans les putschs à répétition, sacrifié à une «
> ivoirité » ravageuse et pris le risque d'une fracture Nord-Sud, hantise de
> plusieurs Etats de la région.
> 
> « Un Burkinabé subit en Côte-d'Ivoire ce qu'un Noir ne subit pas en Europe. »
> En invitant ainsi les Africains à balayer aussi devant leur porte - lors de
> l'ouverture le 22 janvier 2001 à Dakar d'un forum sur le « racisme, la
> xénophobie et l'intolérance » (1), le président sénégalais Abdoulaye Wade
> avait pris soin de préciser qu'il parlait « comme un intellectuel libre », en
> tant que simple participant. Mais, deux jours plus tard, des manifestants
> s'en prenaient aux magasins tenus par des ressortissants sénégalais à
> Abidjan, capitale de fait d'un pays empêtré, depuis 1995, dans le piège de
> l'« ivoirité » (2).
> 
> « Miracle », « modèle »... Jusqu'au début des années 1990, la Côte-d'Ivoire -
> dirigée sans partage pendant trente ans par Félix Houphouët-Boigny - se
> voulait le pays de la prospérité et de l'ouverture : premier producteur de
> cacao du monde, elle a accueilli plus de 4 millions d'étrangers (sur 15
> millions d'habitants), principalement du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée
> et du Ghana. Elle était le premier partenaire de la France et de l'Europe au
> sein de la mouvance francophone, le poumon et la locomotive économique de
> l'Afrique de l'Ouest. Tout y semblait possible : aménager une nouvelle
> capitale politique dans le village natal du prési dent (Yamoussoukro) ;
> ouvrir des routes dans la forêt ; construire en pleine brousse « la plus
> grande cathédrale du monde »...
> 
> En dix ans, tout s'est détraqué : chute des cours du cacao et démantèlement
> de la filière, dévaluation du franc CFA, succession ratée du « Vieux » (Félix
> Houphouët-Boigny), crises majeures en Sierra Leone et en Guinée, montée en
> puissance du Nigeria après un long purgatoire militaire, recentrage de la
> coopération française (voir encadré), etc. A la veille de la prise du pouvoir
> par le général Robert Gueï, en décembre 1999, les caisses étaient vides, et
> le pays pris en tenailles par les institutions financières internationales
> (3). 
> 
> Un mythe se brisait, à l'orée du nouveau millénaire : celui d'une stabilité
> structurelle de la Côte-d'Ivoire, qui allait connaître cinq coups de force en
> l'espace de douze mois. Avec, comme point de départ, le « putsch de Noël »
> 1999 : quelques centaines de soldats en quête des primes promises se servent
> sur les docks du port d'Abidjan et s'emparent de la radiotélévision. Le
> général Gueï, ex-chef d'état-major au temps du président Houphouët-Boigny,
> accepte le pouvoir que lui remettent ses « enfants », et reçoit le soutien de
> l'opposition, y compris celui de l'ancien premier ministre Alassane Ouattara,
> chef du Rassemblement des républicains (RDR), parti principalement implanté
> dans le nord du pays.
> 
> En mai 2000, M. Alassane Ouattara est accusé de complot, les ministres de son
> parti chassés du gouvernement. Le 4 juillet, des centaines de soldats se
> mutinent à nouveau, pour promesses non tenues, saccagent Abidjan et s'en
> prennent à ses habitants. En octobre, une Constitution, taillée sur mesure,
> écarte le chef du RDR de la compétition présidentielle au motif qu'il ne
> satisfait pas aux conditions de nationalité. Lors de manifestations de
> protestation, les partisans de M. Ouattara sont soupçonnés d'être des
> putschistes. 
> 
> Le général Robert Gueï, tenté lui-même par un « putsch électoral », ne cède
> le pouvoir que lorsque M. Laurent Gbagbo, chef du Front populaire ivoirien
> (FPI) - opposant de toujours, proche du Parti socialiste français -, mobilise
> la rue, au lendemain du scrutin présidentiel. Devenu chef de l'Etat, il
> maintient le code de la nationalité et affronte, le 4 décembre, la colère des
> partisans du RDR, écarté cette fois des élections législatives. Lors d'une
> nouvelle mutinerie de soldats, les 6 et 7 janvier dernier, les soupçons sont
> dirigés une fois de plus vers des militaires nordistes, accusés en outre
> d'avoir reçu un appui de l'étranger...
> 
> 
> Une onde de choc 
> 
> LA mèche de l'« ivoirité » a donc bien été rallumée. Ce sentiment
> d'appartenir à la « vraie » Côte-d'Ivoire - celle du Sud, de la forêt, de la
> côte, des animistes et des chrétiens - remonte à l'indépen dance : les
> musulmans du Nord, les Sahéliens, les « Soudanais » de la « Haute Côte-
> d'Ivoire » n'ont jamais eu la considération de leurs compatriotes (4). Pour
> se maintenir au pouvoir, l'ex-président Bédié, puis le général Gueï, enfin le
> président Gbagbo lui-même (qui a été un des rédacteurs du projet de
> Constitution excluant de fait son principal adversaire) n'ont pas hésité à «
> jouer » avec ce feu régional. Les « étrangers » ou assimilés ont été montrés
> du doigt, et M. Ouattara érigé - hors de sa volonté - en figure symbolique de
> l'exclusion des nordistes. Pour la première fois, un dirigeant de la Haute
> Côte-d'Ivoire osait afficher des ambitions présidentielles : l'acharnement
> mis à le disqualifier a été un puissant facteur d'éveil et de radicalisation
> du nationalisme dioula.
> 
> Plus grave : le sang a coulé comme jamais en Côte-d'Ivoire. Personne n'aurait
> imaginé que la patrie de la « paix » et de la « sagesse », érigées en canons
> idéologiques par feu Houphouët-Boigny, connaîtrait un jour de véritables «
> chasses aux musulmans », aux dimensions d'un pogrom ; que l'élection d'un
> président civil ne se ferait qu'au prix de 171 morts (chiffre officiel), pour
> la plupart originaires du Nord ; et qu'un charnier, avec 57 corps mutilés,
> pourrait y être découvert, le 26 octobre 2000, dans le quartier de Yopougon à
> Abidjan (5). 
> 
> « Si loin dans la sauvagerie... », s'était plaint le Conseil supérieur des
> imams. « Tombés si bas... », s'était désolé l'archevêque catholique
> d'Abidjan. « Houphouët, réveille-toi, ils sont devenus fous ! », avait lancé
> un hebdomadaire panafricain (6), tandis qu'un éditorialiste s'étonnait
> qu'un « brave militaire, qui avait réussi sans bobos un putsch très
> acceptable à Noël, fasse [maintenant] plus de victimes avec un vote qu'avec
> un coup d'Etat armé (7) ».
> 
> Le Parlement ivoirien se partage désormais à égalité entre députés du Front
> populaire ivoirien (FPI), parti du président Gbagbo, et ceux du Parti
> démocratique de Côte-d'Ivoire (PDCI), l'ancien parti unique. L'assemblée ne
> compte aucun représentant officiel du RDR, qui avait paru un temps faire jeu
> égal avec l'électorat du FPI. Faute d'opposition, la légitimité du président
> Gbagbo est entachée, au moins aux yeux de ses principaux partenaires
> internationaux. Campant sur ce qu'il considère comme sa révolution, il ne
> veut « ni refaire les élections ni réécrire la Constitution », au contraire
> de son adversaire Alas sane Ouattara, pour qui « tout est à reprendre ».
> 
> Au plus fort de la crise, un quotidien proche du leader nordiste faisait
> sensation en publiant la carte d'un pays coupé en deux : « La Côte-d'Ivoire
> au bord de la sécession (8) ». Le régime ivoirien at-il délibérément pris le
> risque de « perdre le Nord », en choisissant d'en écarter les représentants
> les plus crédibles ? Ou s'est-il simplement servi - au prix du sang - d'un
> vieux ressentiment pour neutraliser, à force d'intrigues judiciaires,
> certains rivaux aujourd'hui isolés, voire déconsidérés (9) ?
> 
> Faudrait-il admettre que « la Côte-d'Ivoire d'aujourd'hui, dans son corps
> central, n'est pas mûre pour accepter un président musulman, venu et se
> réclamant du nord du pays », ainsi que l'écrit Jeune Afrique (10). Ou les
> nordistes - près de 40 % de la population - doivent-ils se contenter du
> diagnostic de M. Laurent Gbagbo convenant que le Nord a été négligé depuis
> l'indépendance et estimant qu'« à l'avenir il faudra pratiquer une sorte
> de "discrimination positive" à son profit », afin de réduire cette « angoisse
> exploitée politique ment (11) ».
> 
> Pour l'heure, cette instrumentation d'une ivoirité surtout entendue comme une
> appartenance au Sud (et non comme un sentiment national global) - et
> l'acceptation dans la psychologie collective d'une fracture avec le Nord -
> paraît déterminer les alliances politiques au Parlement, la composition du
> gouvernement, le comportement de la société civile, l'orientation de la
> répression et l'attitude de l'appareil judiciaire. Cette déchirure, selon
> l'universitaire Richard Banegas, ne se limite d'ailleurs pas à une querelle
> politicienne sur la nationalité de M. Alassane Ouattara, mais « renvoie à la
> crise sociale, qui se manifeste en milieu urbain par une xénophobie
> croissante et en milieu rural par des tensions foncières de plus en plus
> violentes (12) ».
> 
> Cette année de tumulte en Côte-d'Ivoire aura créé une onde de choc dans toute
> l'Afrique de l'Ouest. Les résidents étrangers - ou d'ascendance étrangère -,
> soit près d'un tiers de la population, vivent désormais dans un sentiment
> d'insécurité, quelques milliers d'entre eux ayant entamé un retour au pays
> natal : chacun se souvient, dans la région, de l'exode de deux millions
> d'étrangers au Nigeria (dont un million de Ghanéens), auxquels les autorités
> avaient donné deux semaines, en 1983, pour quitter le pays.
> 
> En outre, leurs pays d'origine - Burkina-Faso, Mali, Niger, Togo, Ghana -
> sont priés de s'intéresser au sort de leurs ressortissants, plus ou moins
> ouvertement soupçonnés d'apporter un appui aux adversaires du régime
> ivoirien. Le président Gbagbo, dans le cadre d'un arrangement conclu en
> janvier dernier, a obtenu la convocation d'une réunion des ministres de
> l'intérieur ou de la défense de cinq voisins de la Côte-d'Ivoire, chacun
> s'étant engagé à ne pas servir de « base arrière à des actions de
> déstabilisation ».
> 
> 
> Plus âme qui vive
> 
> POUR beaucoup de pays de la région, c'est le mythe de l'union ouest-
> africaine, de la libre circulation, d'une africanité transcendant les
> frontières de la colonisation, qui aura été enseveli au fil des coups de
> force et drames ivoiriens de ces derniers mois. Avec la menace, au minimum,
> d'un désordre monétaire et commercial pour toute la zone. Abidjan, qui
> accueille les sièges de la Banque africaine de développement (BAD) et de la
> Banque centrale de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA),
> est un élément essentiel de l'équilibre économique de la sous-région (13). Ou
> pis, celle d'une « conflagration sous-régionale » au cas où une Côte-
> d'Ivoire « au bord du génocide » massacrerait des Maliens, Guinéens,
> Ghanéens, Sénégalais ou Burkinabés « parce qu'ils seraient étrangers ou
> soupçonnés de faire le jeu de tel ou tel camp (14) ».
> 
> Mais tous aussi vivent dans la hantise d'un retour de la fracture Nord-Sud
> dans leur propre pays : de la Mauritanie au Tchad, de la Guinée au Nigeria,
> de délicats équilibres - ou au contraire de solides verrouillages -
> maintiennent des unités nationales qui ne vont pas d'elles-mêmes. Dans ce
> schéma reposant sur de sourdes querelles ancestrales, les « gens du Nord »,
> Sahéliens et musulmans, tentés parfois par l'application de la charia (15),
> apparaissent souvent comme les héritiers de communautés qui avaient fait
> cause commune avec les « Arabes esclavagistes », tandis que « ceux du Sud »,
> plus près des capitales ou de la côte, avaient tendance à s'abriter sous le
> manteau des Blancs et de leurs missionnaires chrétiens. Dans certains de ces
> pays, un partage de fait réservait aux uns la présidence et cantonnait les
> autres dans le commerce... Au Niger, réputé pratiquer un islam tolérant, des
> radicaux ont affronté la police l'an dernier, à Niamey, pour protester contre
> l'organisation d'un défilé de mode...
> 
> La sécurité régionale s'accommode mal de l'intolérance croissante entre
> communautés. En outre, ces dix dernières années, avec les guérillas touareg
> au Niger et au Mali, la poursuite de conflits armés au Tchad, les guerres
> civiles au Liberia, puis en Sierra Leone, l'Afrique de l'Ouest est devenue
> une des zones du continent où les armes dites « légères » circulent le plus
> facilement. Les vaincus, les démobilisés, ex-enfants soldats ou anciens
> miliciens qui n'ont pu être réinsérés, cherchent - par les armes, en se
> vendant au plus offrant - à retrouver une solde et reconquérir un statut, et
> sont disponibles pour tous les coups de main : attaque de villages, barrages
> routiers, vols de bétail, arraisonnement de touristes...
> 
> Ainsi, des miliciens du Front révo lutionnaire uni (RUF) sierra-léonais ou du
> Mouvement uni du Liberia (UlimoK), ainsi que d'ex-militaires guinéens
> guerroient dans la forêt et la montagne, aux confins du Liberia et de la
> Sierra Leone, région à forte teneur en pierres précieuses. Ils font de
> fréquentes incursions depuis septembre dernier en territoire guinéen, où
> vivent plus de 400 000 réfugiés sierra-léonais et libériens qui avaient fui
> les guerres civiles dans leurs pays.
> 
> L'ex-chef de guerre libérien Charles Taylor est accusé d'être le
> commanditaire de ces attaques et de chercher à entraîner à son tour la Guinée
> dans ce conflit régional afin de mettre la main sur l'ensemble des gisements
> diamantifères. Les gouvernements américain et britannique ont demandé
> l'application de sanctions internationales contre le régime de Monrovia. La
> Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) (16) hésitait encore, le
> mois dernier, à déployer un contingent de 1 700 hommes de la force ouest-
> africaine de paix (Ecomog), chargé de sécuriser les frontières, « par crainte
> de les envoyer à la boucherie ».
> 
> Le président libérien, chef d'un « Etat voyou », n'a pas craint d'accueillir
> le « général Mosquito », ex-chef militaire du RUF, qui avait lancé, en 1999
> en Sierra Leone, l'opération « No living thing » (plus âme qui vive),
> terrorisant, mutilant et tuant des milliers de personnes. Il offre asile,
> formation et armes aux rebelles de ce pays, qui le rémunèrent en diamants :
> le Liberia exporte vers la seule Belgique seize fois plus de carats qu'il n'a
> la capacité d'en produire (17) !
> 
> La campagne lancée par les Nations unies (ONU) contre le commerce illicite
> des diamants - un fléau qui a déjà contribué au délabrement du Congo-Kinshasa
> et de l'Angola - a permis l'adoption d'une réglementation internationale et
> d'un embargo contre le RUF sierra-léonais (et contre l'Union pour
> l'indépendance totale de l'Angola - Unita). Mais il est facilement contourné
> en raison de la profusion des intermédiaires et de la complaisance du
> Liberia, ainsi que du Togo et surtout du Burkina-Faso.
> 
> L'ONU détient la preuve qu'en 1999 des livraisons avaient transité par
> Ouagadougou, avant de rejoindre Monrovia. Le rapport du comité d'experts
> formé à la demande du secrétaire général de l'ONU, le Ghanéen Koffi Annan,
> soupçonne ces pays d'entretenir des relations suivies avec des trafiquants
> notoires d'origine slave : l'un écume les zones de « non-droit » du continent
> noir, à la tête d'une flotte de plusieurs dizaines d'avions effectuant des
> livraisons d'armes ; l'autre, un des parrains de la mafia d'Odessa, courtier
> en missiles ou fusils-mitrailleurs fabri qués dans les pays de l'Est
> européen, avait également livré des armements au général ivoirien Robert Gueï
> en mai 2000 (18).
> 
> Mais, pour un « Milosevic africain » - ainsi que les journaux américains
> traitent parfois le Libérien Charles Taylor - ou pour un dinosaure
> françafricain comme le général-président guinéen Lansana Conté (qui s'obstine
> à main tenir au cachot depuis plus de deux ans son principal opposant), que
> de « divines surprises » dans une Afrique de l'Ouest qui - il y a dix ans -
> avait donné au continent le signal de la grande lessive démocratique.
> 
> Au Ghana, le capitaine Rawlings, ancien putschiste, a fait l'admiration en
> acceptant sportivement sa défaite, après dix-huit ans de pouvoir. Au Bénin,
> une vingtaine de candidats sont sur les rangs pour succéder à M. Mathieu
> Kerekou. Au Mali, au Niger, au Sénégal - en dépit des soubresauts en
> Casamance ou dans la Guinée-Bissau voisine -, les vies politiques paraissent
> apaisées, les successions s'annoncent tranquilles. Et, au Nigeria, la
> nomination des ministres ne va plus sans de longues audiences au Sénat, pour
> confirmer - ou infirmer - le choix du président...
> 
> PHILIPPE LEYMARIE
> Journaliste à Rfi
> Le Monde-Diplomatique (Mars 2001)
> ---------------------->>>
> http://www.xulucity.com : Actualité PanAfricaine - Annonces - Débats
> 
> 
> Web site: Liste Afrique :http://listes.univ-lyon1.fr/wws/info/afrique
> For Help: <mailto:sympa@listes.univ-lyon1.fr?subject=help>
> To Subscribe: <mailto:sympa@listes.univ-lyon1.fr?subject=subscribe
> afrique> 
> To Unsubscribe: <mailto:sympa@listes.univ-lyon1.fr?subject=unsubscribe
> afrique>
> To Post: <mailto:afrique@listes.univ-lyon1.fr>
> 
> 

Attachment: GBAGBO-09102002.doc
Description: application/applefile

Attachment: GBAGBO-09102002.doc
Description: MS-Word document

<Prev in Thread] Current Thread [Next in Thread>