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COTE D'IVOIRE : Dangereuses médiations partisanes

To: afrique@univ-lyon1.fr
Subject: COTE D'IVOIRE : Dangereuses médiations partisanes
From: "Noel N." <nono@xulucity.com>
Date: Mon, 7 Oct 2002 14:26:27 +0300
Delivered-to: afrique@dns2.univ-lyon1.fr
Delivered-to: afrique@univ-lyon1.fr
Ces dernières années, la crise ivoirienne a largement occupé la une des 
médias 
nationaux et internationaux qui l?ont largement expliquée : idéologie 
ultranationaliste de l?ivoirité, attaques contre les étrangers, Constitution 
ségrégationniste votée par toute la classe politique (FPI-RDR-PDCI, etc.), 
jeu 
électoral faussé par l?élimination artificielle des candidats les plus 
sérieux 
aux présidentielles, massacres d?octobre 2000, charnier de Youpougon, 
impunité 
généralisée, manque de légitimité du pouvoir très minoritaire de Laurent 
Gbagbo, 
purges ethniques dans l?armée, attribution de la citoyenneté selon 
l?appartenance à un village authentiquement ivoirien, réconciliation 
nationale 
en trompe-l?oeil, paupérisation grandissante, etc. La situation était donc 
explosive depuis longtemps et il suffisait d?une étincelle pour que tout vole 
en 
éclat. On pouvait donc s?attendre à des réactions averties, raisonnables 
depuis 
le début d?une mutinerie qui prend de plus en plus les allures d?une 
opposition 
politique armée. Mais, plus par reflexe que par réflexion, on a vu des 
réactions 
d?indignations fuser de toutes parts qui augurent mal d?une solution durable 
de 
cette crise tant les racines de celles-ci sont délibérément occultées au nom 
d?intérêts politiciens douteux. En ce sens, la récente rencontre de la CEDEAO 
du 
29 septembre sur la crise ivoirienne est plus que décevante et n?augure rien 
de 
bon pour le futur tout comme l?implication militaire de la France aux côtés 
des 
milices ethniques de Gbagbo abusivement présentées comme des «forces 
loyalistes? 
nationales. 
Des gouvernements étrangers et des institutions africaines comme la CEDEAO, 
l?Union Africaine qui ont par le passé émis des réserves sur la nature 
autoritaire et xénophobe du regime ivoirien sont devenus subitement 
amnésiques 
et ont aussitôt, dans un bel élan d?aveuglement et d?unanimité, assuré 
Laurent 
Gagbo de leur soutien sans faille et se sont lancées dans des surenchères de 
dénonciations d?une ?agression? contre ?l?Etat de droit?, ?la 
démocratie?, ?un 
Président démocratiquement élu?, ?les institutions de la Republique?, ?le 
pouvoir constitutionnel?. Le ministre francais des Affaires étrangères, 
Dominique de Villepin, y est allé de sa partition : ?Bien évidemment, a 
ajouté 
le ministre, le soutien de la France au gouvernement démocratiquement élu de 
Laurent Gbagbo est là. Notre soutien aux initiatives régionales, et c?est le 
sens de l?appui que nous avons donné à la réunion d?Accra, est là aussi pour 
bien marquer quels sont les choix et la position de la France.?1 Que la 
France 
veuille défendre d?autres intérêts en Côte d?Ivoire après avoir mis à l?abri 
ses 
ressortissants, qu?elle le dise clairement. Nul besoin de falsifier 
grossièrement l?histoire récente en qualifiant de ?démocratique? l?accession 
de 
Gbagbo au pouvoir dans le sang. Tout se passe comme si les populations 
Ivoiriennes et africaines étaient encore considérées par des chefs d?Etat 
africains nourris à l?autoritarisme et par les autorités françaises comme des 
sous-hommes, d?éternels enfants et devaient toujours se contenter de 
Présidents 
très mal élus - ce que Dominique Villepin ne tolèrerait pas chez lui - de ce 
simulacre de démocratie en vogue dans nombre de ces pays africains engagés 
dans 
la médiation ivoirienne probablement parce qu?elles ne sont pas 
encore ?mures? 
pour la démocratie, comme le disait il y a quelques années à Abidjan même 
Jacques Chirac, l?actuel Président français. Le ministre français Dominique 
de 
Villepin, du haut de sa condescendance méprisante et raciste pour les 
Ivoiriens 
qui endurent la répression sauvage de la soldatesque ethnique de Laurent 
Gbagbo, 
ne convaincrait guère les Ivoiriens et surtout pas Laurent Gbagbo lui-même 
qui a 
déjà reconnu les ?conditions calamiteuses? (sic) de son ?élection? et 
plaidait 
plutôt, avec sa démagogie habituelle, pour de ?vraies élections démocratiques 
en 
2005? tout en poursuivant les purges ethniques contre ses adversaires civils 
et 
militaires. 
Que ce soit sur le plan du principe démocratique, de la transparence des 
élections, de l?éthique ou de la pratique politique, le régime de Laurent 
Gbagbo 
marqué par la répression, la violation des droits humains, la censure et 
l?intimidation des médias nationaux et internationaux, les arrestations 
arbitraires, l?impunité, le tribalisme et la xénophobie, n?obeit à aucun 
critère 
qui puisse le réconcilier avec l?essence de la démocratie et la bonne 
gouvernance. C?est pour cette raison qu?il est détesté dans le pays, dans la 
région, et combattu aujourd?hui par des militaires qui réclament la ?Justice? 
dans la gestion de l?Etat voire un changement total de ?regime?. 
Tout effort de médiation régionale ou internationale qui ne poserait pas 
d?emblée le problème fondamental de l?illégitimité démocratique du régime 
d?Abidjan, source de tout, se condamne à l?échec à moins de vouloir comme 
solution faire régner à tout prix un ordre militaire étranger, c?est-à-dire 
l?occupation et la dictature, par le truchement des forces militaires de 
l?Ecomog et françaises. Une telle approche est vouée à l?échec car elle ne 
rencontrera guère l?adhésion de toute la société et ne garantira ni la 
?stabilité? ni ?l?unité? ni la ?souverainté? de la Côte d?Ivoire qui 
sembleraient pourtant si chères à la CEDEAO et à la France qui ne semble pas 
avoir tiré les leçons de sa pitoyable expérience au Rwanda et de ses 
dernieres 
errements a Madagascar en faveur du fraudeur Ratsiraka. 
A l?intérieur du pays, pour tenter de masquer et contourner son manque de 
légitimité démocratique, le régime minoritaire et ethniciste de Laurent 
Gbagbo a 
choisi d?utiliser le dernier gadget à la mode du ?patriotisme contre le 
terrorisme?. Il s?est ainsi lancé dans une propagande patriotique aussi 
douteuse 
qu?inéfficace sur le thème ?Défendons la patrie en danger? face à 
une ?attaque 
terroriste? orchestrée par un ?pays de la région? contre un ?régime 
démocratique, constitutionnel?. Des associations, tous les petits et grands 
partis ont été fermement invités à se traîner aux pieds de Laurent Gbagbo 
pour 
l?assurer de leur soutien patriotique. Cette propagande patriotique reste 
finalement peu mobilisatrice parce que la nation ivoirienne tout comme 
l?armée 
est en miette depuis longtemps à cause notamment de la politique de division 
ethnique menée par Laurent Gbagbo et ses prédécesseurs à travers l?ivoirité. 
En réalité, Laurent gbagbo ne peut compter que sur les milices ethniques 
bétés 
avec lesquelles il a noyauté l?armée et la gendarmerie pour défendre son 
régime 
très minoritaire dans le pays. ?L?armée loyaliste? de Laurent Gbagbo pourrait 
donc fondre comme neige au soleil, à l?image de ses militaires loyalistes qui 
ont abandonné précipitamment les villes du nord sans vraiment combattre. Les 
militaires des autres ethnies sont démotivés et ne ratent aucune occasion, 
lorsqu?ils sont envoyés au front, de se fondre dans la nature ou de passer 
dans 
le camp adverse. On ne voit pas pourquoi un militaire ?loyaliste? du Nord ou 
Akan, probablement plus otage que loyaliste, irait combattre 
avec ?patriotisme? 
dans des régions du Nord ou Akan uniquement pour renforcer un régime 
autoritaire 
à dominante ethnique bété qui lui est habituellement hostile. Tout ceci 
explique 
la facilité avec laquelle les adversaires de Laurent Gbagbo ont occupé très 
rapidement la moitié nord du pays et qu?ils poursuivront leur marche 
victorieuse 
sur Abidjan si le régime ne bénéficie pas d?un cessez-le-feu ou d?une 
complaisante assistance étrangère. 
Au moment où on annonce ici et là des initiatives diplomatiques voire des 
actions militaires pour sauver le régime de Laurent Gbagbo, le ?président 
élu?, 
il importe de poser le bon diagnostic pour se donner une chance de trouver le 
remède en rappelant la donnée essentielle suivante de la crise : Laurent 
Gbagbo 
a été tres mal élu, dans des ?conditions calamiteuses? comme il le dit lui-
même 
et sa légitimité n?a jamais cesse d?être contestée par des médias nationaux 
et 
des franges de la population. C?est que l?élection présidentielle d?octobre 
2000 
a eu lieu sur fond d?élimination artificielle ?légale? des adversaires les 
plus 
sérieux (Konan Bédié et Alassane Ouattara), de contestations énormes qui ont 
débouché sur des violences politico-ethniques, des massacres organisés par 
les 
partisans de Robert Guei et des militants du FPI de Laurent Gbagbo soutenus 
par 
des milices organisées au sein des forces de l?ordre. Le pouvoir de Laurent 
Gbagbo, qui a refusé de soumettre comme il se devait le contentieux électoral 
à 
une Cour suprême dont il doutait de l?impartialité, n?a finalement eu d?autre 
légitimité que celle de la force brute, de la loi de la jungle et non du 
droit 
et de la démocratie. Sachant qu?il ne pouvait raisonnablement gagner des 
élections démocratiques transparentes ? son groupe ethnique ne représente que 
15% tandis que ceux de Konan Bédié et Alassane Ouattara pèsent chacun 40% - 
Laurent Gbagbo a préféré la voie des intrigues politiciennes pour écarter ses 
adversaires les plus sérieux avec la complicité du Général Robert Guei, 
également originaire de l?ouest comme lui. 
En cela le pouvoir de Laurent Gbagbo est exactement de même nature que le 
pouvoir des militaires ivoiriens qui s?opposent aujourd?hui à lui et qui ont 
occupé en une semaine la moitié du pays par la force des armes. De même que 
Laurent Gbagbo représente maintenant - et peut-être très provisoirement - le 
pouvoir ?légal? dans le Sud, de même les militaires en révolte représentent 
le 
pouvoir ?légal? dans le Nord. C?est uniquement avec eux que l?armée française 
a 
du négocier un cessez-le-feu de 48 heures pour évacuer des ressortissants 
étrangers. Laurent Gbagbo, aussi président ?légal? qu?il fut pour le pays 
jusqu?au début de la révolte en cours n?est désormais plus que celui d?une 
portion de celui-ci depuis le 19 septembre. La légalité sur le Nord et le 
Centre 
lui a échappée. 
Tous les gouvernements et les organisations internationales qui voudront 
s?impliquer dans une résolution de la crise ivoirienne doivent prendre en 
compte 
la réalité des rapports de force sur le terrain en constatant dès à présent 
l?autorité des militaires sur une partie du pays et surtout admettre une fois 
pour toute très clairement que Laurent Gbagbo, aussi 
président ?constitutionnel? 
ou ?légal? qu?il ait été n?a en réalité pas plus de légitimité démocratique 
et 
de légalité que la rébellion militaire. Les uns et les autres ont acquis leur 
position de pouvoir dans le sang et par la force brute. Les pays qui 
voudraient 
sécourir Laurent gbagbo en utilisant le faux prétexte de la ?défense de la 
démocratie? se tromperont lourdement au regard des faits et de la morale. En 
ce 
sens, les propos belliqueux de Thabo Mbeki sont totalement irréalistes et 
partisans quand il estime qu?en cas d?échec de la médiation, ?les mesures 
nécessaires seront prises pour mâter la rébellion.?2. La crise ivoirienne ne 
se 
résoudra pas à coups d?ultimatums et de ménaces. Car vouloir maintenir 
artificiellement par une force étrangère un président sans aucune légitimité 
démocratique, aux mains tâchées de sang, aussi mal élu, impopulaire, 
xénophobe 
et tribaliste, que Laurent Gbagbo ne fera que susciter des réactions 
d?hostilité 
d?une grande partie de l?armée et des populations et plongera la Côte 
d?Ivoire 
dans un cycle sans fin de crises. Faut-il pour défendre un homme comme 
Laurent 
Gbagbo prolonger l?agonie du pays ? 
Lors du coup d?Etat de Robert Guei en décembre 1999, toute la Côte d?Ivoire a 
dansé et salué la chute de Konan Bédié, le père de l?ivoirité et grand 
pilleur 
de déniers publics devant l?Eternel. C?est que les Ivoiriens y avaient vu une 
opportunité de changement démocratique et de modernisation. Ils ont vite 
déchanté car Robert Guei n?était guère différent de celui qu?il avait 
renversé. 
Comme Konan Bédié, il était un ?houphouetiste?, c?est-à-dire un homme formé à 
l?école d?Houphouet-Boigny, celle de l?autoritarisme, du tribalisme et du 
pillage des ressources de l?Etat à des fins de jouissance personnelle. 
Au moment où une victoire des militaires qui contrôlent le nord du pays 
paraît 
plausible si le régime aux abois de Laurent gbagbo n?est pas secouru par des 
pays étrangers, il importe de veiller à ce qu?ils travaillent à une vraie et 
rapide démocratisation du pays. Cela passe par l?élimination de toute cette 
vieille classe politique carente dont les alliances et les querelles ont 
plongé 
le pays dans la crise ivoirienne actuelle, à savoir Laurent Gbagbo, Konan 
Bédié 
et Alassane Ouattara. La Côte d?Ivoire doit désormais, pour se regénérer, 
tourner définitivement la page de ces politiciens médiocres qui ont plongé, 
en 
dix ans, le pays dans le chaos tout en s?enrichissant au détriment d?une 
population qui s?appauvrit jour après jour qu?elle soit du Sud, du Nord, de 
l?Ouest ou de l?Est3. Ceux d?entre eux qui sont suspectés de crimes 
économiques 
et de sang doivent être confiés aux autorités judiciaires en veillant au 
respect 
scrupuleux de tous leurs droits. Il est clair qu?aucun d?entre eux ne pourra 
unir le pays autour de son nom tant ils sont tous controversés et rejetés de 
manière virulente par une partie significative de l?opinion ivoirienne. Cela 
signifie concrètement que toute médiation doit désormais chercher à dégager 
une 
personnalité neuve, consensuelle pour assurer une transition qui permettra de 
rassembler le pays, de mettre un terme à la politique d?exclusion de 
l?ivoirité 
et de préparer de nouvelles élections. Laurent Gbagbo, le président ?légal? 
sans 
légitimité démocratique, est devenu, de répressions sanglantes en faux 
complots, 
un gros problème : il ne peut plus être la solution acceptable pour 
l?écrasante 
majorité des Ivoiriens. Il doit être mis hors-jeu pour que tout le pays 
prenne 
le chemin d?une vraie paix et de la stabilité. Un homme qui vient de 
s?attribuer 
un salaire faramineux de 9,5 millions de FCFA par mois - scandaleux pour un 
pays 
pauvre comme la Cote d?Ivoire ?, de 4 a 7 millions de FCFA pour ses 
ministres4 
et qui veut dans le même exclure arbitrairement de l?armée des militaires qui 
ne 
perçoivent que 50.000 FCFA par mois (soit 190 fois moins que Gbagbo) en 
justifiant cela par des raisons budgetaires ? la vraie raison étant qu?il 
travaillait à un réequilibrage ethnique en sa faveur - est complètement 
irresponsable, injuste et montre que Laurent Gbagbo n?a aucun sens de la 
justice 
dans la conduite des affaires de l?Etat ni l?étoffe d?un homme d?Etat. 
La perspective ? qui n?est plus une vue de l?esprit en l?état actuel des 
choses 
? d?un nouveau retour des militaires au pouvoir en Côte d?Ivoire peut 
effrayer à 
juste titre tant on peut craindre la répétition du scénario catastrophe de 
Robert Guei. Une extrême vigilance doit toujours être de mise en pareille 
circonstance. Cependant, on ne manque pas d?être frappé par le souci des 
?rebelles? de présenter une image responsable, d?éviter les exactions et de 
rechercher l?adhésion des populations. Dans les zones qu?ils contrôlent, ils 
ne 
se sont jamais livrés à des pillages et des tueries comme on l?a vu ailleurs. 
Ils ont fait leurs courses et payé cash. Ils ont veillé à épargner les 
civils, 
veillé à la sécurité des ressortissants étrangers et coopéré à leur 
évacuation. 
Ils ont insisté pour dire qu?ils constituaient une diversité ethnique, une 
fraternité ethnique qui refuse la politique tribaliste des Gbagbo et qui 
exige 
désormais plus de justice dans la conduite des affaires de l?Etat. Ils ont 
annoncé qu?ils voulaient une autre personne à la présidence de la République. 
Les populations fraternisent avec eux, les soutiennent par des manifestations 
populaires et s?enrolent dans les troupes parce qu?elles voient dans leur 
attitude des signes annonciateurs d?un véritable changement politique positif 
dans le pays. Ils ont si bien coopéré et communiqué intelligemment avec la 
presse internationale au point que les médias proches du régime accusent les 
radios internationales (RFI, BBC, Africa numero 1), désormais censurées à 
Abidjan, de complicité avec les ?terroristes?. 
Il est donc permis de penser que ces militaires qui ont jusqu?à présent 
veiller 
à soigner leur image auprès des populations auront davantage intérêt à suivre 
les traces d?Amadou Toumani Toure (Mali) et Jerry Rawlings (Ghana) qui ont 
construit la démocratie dans leur pays plutôt que celles de Robert Guei qui a 
torturé, assassiné et provoqué l?exil de nombre d?entre eux et projeté la 
Côte 
d?Ivoire dans le chaos. La fin pitoyable de Robert Guei et le succès de 
Rwalings 
et Amadou Toumani Toure devraient en tout cas inspirer très fortement 
l?opposition militaire ivoirienne. Dans ce chaos ivoirien provoqué par des 
politiciens très faibles, il n?est pas exclu que le salut vienne enfin de ces 
militaires entrés en révolte contre l?injustice, l?impunité, l?éthnicisation 
politique et qui revendiquent maintenant un changement en faveur de la 
démocratie. C?est uniquement aux Ivoiriens d?en décider car c?est de leur 
destin 
qu?il s?agit. 


Auteurs : 
Fatou Gaye-Coulibaly, Docteur en Anthropologie de l?Ecole des Hautes Etudes 
en Sciences sociales de Paris (France). 
Tiemoko Coulibaly, Docteur en Histoire de l?Universite Paris1-Panthéon 

L'Observateur 
Burkina-Faso 

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